La sculpture polémique de Koons à Paris a trouvé un point de chute

L'oeuvre de Jeff Koons ne plait pas à tout le monde.
L'oeuvre de Jeff Koons ne plait pas à tout le monde. © Jeff Koons/Noirmonartproduction
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avec AFP , modifié à
L'oeuvre de l'artiste polémique, qui cristallise les tensions depuis des mois, sera installée près du Petit Palais. 

Fin de la controverse ou nouvel épisode du feuilleton ? Après des mois de tension, le bouquet de tulipes géant offert par Jeff Koons à la ville de Paris a trouvé un emplacement près du Petit Palais, ce qui ne le place pas encore à l'abri des détracteurs de l'artiste américain. D'autres sites ont été avancés pendant les longs mois de tractations : le parc de la Villette, à l'est de Paris, le 11ème arrondissement...

C'est finalement près du musée du Petit Palais (8ème arrondissement) que sera installée la sculpture baptisée "Bouquet of tulips", a annoncé vendredi Christophe Girard, Nouvel adjoint à la Ville de Paris chargé de la culture. Une "excellente nouvelle" pour les anciens galeristes Jérôme et Emmanuelle de Noirmont, agents de Jeff Koons en France. "Nous avons maintenant une solution meilleure dans un quartier encore plus central et plus touristique", se sont-ils félicités.

Un hommage aux victimes des attentats. La sculpture avait été offerte à Paris en novembre 2016, par l'intermédiaire de l'ancienne ambassadrice américaine Jane Hartley, en hommage aux victimes des attentats qui avaient endeuillé le pays et sa capitale depuis 2015. Initialement, la sculpture devait être installée sur l'esplanade du Palais de Tokyo, face à la Tour Eiffel. L'idée avait suscité une levée de boucliers.

Des voix s'étaient élevées pour contester l'emplacement, le coût de l'oeuvre - 3,5 millions d'euros payé par un bouquet de mécènes -, son intérêt artistique ou encore la personnalité de l'artiste, un des plus cotés au monde, mais également controversé. Artistes, écrivains, philosophes et deux anciens ministres de la Culture, Frédéric Mitterrand et Jean-Jacques Aillagon, pourtant organisateur d'une exposition Koons au château de Versailles, avaient fait part de leurs réticences.