Depuis 2020 et la crise sanitaire, les vendeurs de bandes dessinées s’étaient habitués à des années toujours plus fastes les unes que les autres. En 2021 et 2022, le marché avait enregistré des records de ventes avec des chiffres d’affaires proches du milliard d’euros.
L’année dernière, les ventes de BD semblent avoir connu un début de retour à la réalité. L’inflation n’y est pas innocente. Le nombre de bandes dessinées vendues a reculé de 11% sur un an, ce qui représente quelque 10 millions d’albums achetés en moins. Le chiffre d’affaires du marché recule, lui, de 5%.
Les ventes de mangas chutent plus lourdement encore
Dans le détail, les données de GFK montrent que la sortie de l’album L’Iris Blanc, dernier volet des aventures d'Astérix et dont les ventes ont dépassé le million, et le retour en librairie de Gaston Lagaffe, plus de 15 ans après la mort de son créateur Franquin, ont soutenu le marché, surtout à destination des jeunes. Symbole du succès de la BD ces dernières années, les mangas ont traversé un trou d’air en 2023, avec des ventes en baisses de 18% (-13% pour le chiffre d’affaires). Le manga avait profité d’un "effet Covid" et du Pass Culture.
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Pour autant, il n’y a pas forcément lieu de s’inquiéter à quelques jours de l’ouverture du 51e Festival d’Angoulême. Les ventes de bandes dessinées restent 55% plus élevées qu’en 2019 et celles de mangas 110% (!) plus fortes qu’avant la crise sanitaire.