Le délégué général du festival Dominique Besnehard craint que le public ne revienne pas en nombre dans les cinémas. 1:27
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Mathieu Charrier, édité par Jonathan Grelier , modifié à
Le Festival du film francophone d'Angoulême ouvre ses portes vendredi avec la visite attendue du Premier ministre Jean Castex et de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot. "Il ne faut absolument pas faire un faux pas", considère Dominique Besnehard, le délégué général du festival, vendredi sur Europe 1.

Le premier ministre Jean Castex est attendu ce vendredi à Angoulême, aux côtés de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, à l'occasion de l'ouverture du Festival du film francophone d'Angoulême. Nombreuses sont les contraintes qui pèsent sur le premier rendez-vous de rentrée du monde du cinéma, alors que la situation sanitaire continue d'être au cœur des préoccupations en France. Le masque y sera par exemple obligatoire, y compris à l'intérieur des salles. Malgré cela et une offre de films jugée un peu plus faible qu'à l'accoutumée, le cinéma se doit de reprendre ses droits pour casser l'habitude prise par les Français de se tourner vers les plateforme de vidéo à la demande. "Mon inquiétude, c'est que les gens ne retournent pas au cinéma, non pas parce qu'ils ont peur du Covid, mais parce qu'ils ont pris l'habitude d'être chez eux", confie Dominique Besnehard, le délégué général du festival, vendredi sur Europe 1.

30.000 spectateurs attendus

Au moins, les stars ont répondu présent. Isabelle Huppert, Gérard Depardieu, Virginie Efira et Kad Merad vont faire le déplacement pour présenter leur film. Masqués, bien sûr, dans la ville et dans la salle. C'est la condition posée par la préfecture.

Il faudra par ailleurs réserver son siège en amont. En dépit des efforts de l'organisation, la fréquentation sera en baisse par rapport à l'année dernière. L'objectif est d'atteindre les 30.000 spectateurs, contre 47.000 l'an passé. Mais pour Dominique Besnehard, l'essentiel est ailleurs : "On ne peut pas revivre une année sans cinéma. C'est là, la pression."

"Tous les regards sont braqués sur nous"

Le délégué général reconnaît également que l'attente est particulièrement forte cette année. "Moi, ça y est, je prends Euphytose, parce que tous les regards sont braqués sur nous. Il ne faut absolument pas faire un faux pas."

A une semaine de l'ouverture du Festival de cinéma américain de Deauville, Angoulême fait en effet figure de test. Le festival normand se déroulera lui sans aucun Américain. Tous les personnalités étant bloquées dans leur pays.