Le président de la Philharmonie de Paris, Laurent Bayle, était invité dans la matinale d'Europe 1, mercredi. 1:20
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Manon Bernard
Alors que le Conseil d'État doit se prononcer mercredi sur le recours déposé par les professionnels de la culture, le directeur de la Philharmonie de Paris, Laurent Bayle, clame sur Europe 1 le besoin de visibilité. Pour en finir avec le "stop and go interminable", il vaudrait mieux, selon lui, patienter jusqu'au "20 janvier, voire fin janvier". 
INTERVIEW

Le Conseil d'État doit rendre mercredi sa décision concernant le recours déposé par les lieux culturels, fermés à cause du coronavirus, pour pouvoir rouvrir. Une possible reprise que le président de la Philharmonie de Paris, Laurent Bayle, juge un peu prématurée. Il explique sur Europe 1 que "le pire, c'est un stop and go interminable. Rouvrir le 15 décembre, si c'était pour fermer le 2 janvier" n'était peut-être pas "une bonne solution". 

La "bonne solution", estime-t-il, "consiste à avoir la patience d'attendre le 20 janvier ou fin janvier, pour avoir une assurance de rouvrir plus longtemps, voire totalement". Et pour cause, les consignes contradictoires commencent à lui peser. À chaque fois qu'il y a un espoir de réouverture, il faut se réorganiser, tout repréparer pour finalement... garder ses portes fermées. Pour la Philharmonie de Paris, qui propose actuellement des concerts sur une plateforme gratuite en ligne, "s'il fallait ouvrir, nous le ferions immédiatement et nous cesserions les captations audiovisuelles", explique-t-il. Mais un peu d'anticipation ne serait pas de refus.

"Offrir un retour total à la vie"

Malgré l'épidémie de coronavirus, Laurent Bayle reste optimiste. Il se veut rassurant en expliquant que la Philharmonie de Paris aura bel et bien "une saison 2021-2022 complète qui sera mise en vente dès le mois de mars". L'idée est de "sécuriser le mieux possible la première partie de l'année 2021" à travers des remboursements ou des échanges mais également "d'offrir un retour total à la vie à partir de septembre 2021", souffle-t-il. 

Le public n'est pour l'instant pas au rendez-vous. Depuis le mois d'octobre, les ventes ne progressent plus. "Mais la question aujourd'hui, ce n'est pas la question du public qui est presque, malheureusement, en attente", déplore Laurent Bayle. La priorité absolue reste "d'y voir plus clair". Une réouverture longue et pas trop anticipée permettrait donc, selon lui, au public de "reprendre confiance".