Indochine se produit samedi soir à Paris pour un concert-test. 1:58
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Angèle Chatelier , modifié à
Après plus de six mois de négociation et de préparation, le concert-test parisien va enfin avoir lieu samedi, avec des performances d'Indochine et d'Etienne de Crécy. Entre critères de sélection des participants, contraintes sanitaires et programmation, Europe 1 fait le point sur cette expérimentation de grande ampleur dont le but est d’envisager le retour des concerts debout.   

Après Barcelone, un concert-test made in France va enfin avoir lieu à l’AccorHotels Arena, samedi soir à Paris. Mais plus qu’un concert, avec des prestations du DJ Etienne de Crécy (à 17h) et du groupe Indochine (à 18h), il s'agira d'une véritable expérimentation scientifique avec des critères spécifiques. Déjà, tous les volontaires devaient avoir entre 18 et 45 ans, résider en région parisienne et ne pas avoir été en contact avec un malade du Covid-19 dans les deux semaines précédant le concert. L’AP-HP et le Prodiss (principal syndicat du spectacle vivant), qui coordonnent l’étude, en ont retenu 7.500. 

"Ça rappelle le bon vieux temps des concerts !" 

La première étape, pour eux, a été de se rendre à l’AccorHotels Arena pour se faire tester. A la place des spectateurs, la fosse de la salle était remplie de stands. "C’est clairement la plus grande opération de tests qu’on ait eu à faire depuis un an. Ça ressemble à ce qu’on fait tous les jours mais c’est juste multiplié", confie à Europe 1 Tayeb Tounsi, l’un des responsables de Covisan, le dispositif de traçage et de tests de l’AP-HP.  

Alors l’organisation était militaire : après avoir rempli un certain nombre de documents et fait un test antigénique, Marion, une volontaire, a dû attendre ses résultats dans l’entrée de l’AccorHotels Arena. En fond sonore, Indochine, tête d’affiche du concert-test. "Ça rappelle le bon vieux temps des concerts !", plaisante-t-elle, son test négatif en main. Europe 1 a constaté que pour beaucoup de participants, prendre part à cette expérimentation représente un vrai geste citoyen. Et pour Marion aussi : "Je me sens utile en le faisant. Si ça peut accélérer les choses pour qu’on puisse tous retourner dans une salle, ça sera cool !" 

Tous les volontaires n’iront pas au concert 

Marion, cependant, ne sera peut-être pas dans la salle. Car sur les 7.500 volontaires, seulement 5.000 pourront se rendre au concert. Les autres ont été prévenus par mail et priés de rester chez eux. C’est le but de cette expérimentation : évaluer la propagation du virus lors d’un tel événement. Tous devront se refaire tester sept jours après le concert.

A Barcelone, où a eu lieu une expérimentation similaire début mars, "aucun signe" de contagion n’a été signalé ensuite, selon les organisateurs. En France, les résultats sont attendus à la fin du mois de juin pour un retour espéré des concerts en jauge debout à l’automne.