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Alexis Patri
Le célèbre pâtissier Pierre Hermé lance dans ses boutiques les "gourmandises raisonnées", des gâteaux 30% moins caloriques que leur recette originale. Venu mercredi les présenter dans l'émission "Ça fait du bien", il évoque son rapport à la compétition et à la copie, deux éléments constitutifs de son métier.
INTERVIEW

Célèbre dans le monde entier pour ses pâtisseries, et plus particulièrement pour ses macarons, Pierre Hermé présente mercredi dans Ça fait du bien ses nouvelles créations, les "gourmandises raisonnées", 30% moins caloriques que leur recette originales. Toujours avide de nouveautés, le pâtissier explique comment il gère avec philosophie ce moteur de la compétition entre grands pâtissiers, et la copie dont ses créations sont parfois victimes de la part de concurrents plus ou moins directs.

En lutte permanente avec la maison Ladurée pour la fabrication des meilleurs macarons, Pierre Hermé ne se formalise pas de la concurrence. "La compétition, c'est formidable : plus il y a des gens qui font des bons macarons, mieux c'est !", explique-t-il, voyant surtout la pâtisserie et la gourmandise comme  grandes gagnantes de cette course à la meilleure création.

Pas de brevet en pâtisserie

Mais certains concurrents préfèrent contourner les règles tacites de cette compétition en copiant les créations des autres. Une réalité qui ne semble pas déranger Pierre Hermé outre mesure. "Être copié, c'est bien", estime le pâtissier. "Quand les gens me disent que j'ai été copié, je réponds cela veut dire que ce qu'on fait est bon."

Cette copie est d'autant plus facile que les créations pâtissières ne peuvent pas être protégées. "Il y a quatre domaines d'activité dans lesquels on ne peut pas déposer de brevet", enseigne Pierre Hermé. "Il y a la création en matière de coiffure, la création florale, la création en matière de parfums et la création en matière d'art culinaire."

Ce qui n'empêche pas Pierre Hermé de protéger certaines de ses créations pâtissières. "On a déposé le nom du gâteau Ispahan, par exemple", illustre-t-il. "Ce n'est pas pour embêter le pâtissier à Marseille ou à Lyon qui voudrait faire un Ispahan. Mais on l'a fait pour le cas où un industriel voudrait s'emparer de ce nom-là. On peut l'embêter puisqu'on a déposé les marques et les noms de certains gâteaux." Vous ne verrez donc pas Ispahan au supermarché.