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Tiffany Fillon
Longtemps expatrié aux États-Unis, le Comte de Bouderbala, dit Sami Ameziane, a donné son point de vue, vendredi sur Europe 1, sur l'affaire CopyComic, qui entache la réputation de plusieurs humoristes français, accusés d'avoir plagié des sketchs ou certains de leurs extraits à leurs homologues américains.
INTERVIEW

Avant de devenir humoriste, le Comte de Bouderbala (de son vrai nom Sami Ameziane) a longtemps a rêvé de devenir basketteur professionnel. Il y a une dizaine d'années, il s'est envolé aux États-Unis où il a participé  au Championnat NCAA de basket-ball NCAA, la ligue universitaire américaine de basket. Une aventure qu'il raconte dans un livre, intitulé AMAZING !, Récit d'une aventure extraordinaire

Pendant ces années passées de l'autre côté de l'Atlantique, le Comte de Bouderbala a fait ses premiers pas comme humoriste. "J'ai même joué en anglais et j'ai tourné dans les comédies clubs de New-York de 2006 à 2012", se souvient-il au micro d'Europe 1. S'il admet s'être rendu à des spectacles d'humoristes américains pendant ce séjour, le Comte de Bouderbala assure n'avoir jamais plagié leur travail.

Un humour américain "imprégné" dans les esprits 

Plusieurs humoristes français, comme Gad Elmaleh, Michaël Young ou encore Rémi Gaillard sont eux soupçonnés d'avoir plagié des extraits de sketchs ou des sketchs entiers, créés par leurs homologues américains. Cette polémique, baptisée CopyComic, du nom de la chaîne Youtube qui a révélé le scandale, a sérieusement entaché la réputation de plusieurs humoristes français. 

Comment expliquer un tel phénomène ? Le Comte de Bouderbala, lui, "pense que ces humoristes n'ont pas anticipé Internet" mais aussi qu'"ils ont peut-être été imprégné par le style d'humour américain" à force de s'y intéresser. "Il y a une différence entre être imprégné, inspiré et pomper des styles voire carrément des paragraphes", nuance-t-il dans la foulée, avant d'ajouter, non sans humour, que l'"on peut leur reconnaître une bonne mémoire". 

"Aux États-Unis, il n'existe pas de système de droits d'auteur"

Lui qui a baigné dans l'humour américain, connaît bien les différences d'encadrement de la pratique en France et aux États-Unis. "Aux États-Unis, il n'existe pas de système de droits d'auteur comme nous avons en France. Il suffit simplement  d'acheter le sketch à la personne concernée et de s'arranger avec elle", détaille le Comte de Bouderbala. 

Il affirme aussi que ces problèmes de plagiat ne sont pas récents, qualifiant ces reprises de sketchs de "secret de polichinelle" qui existe "depuis des années". "Les personnes du milieu étaient au courant mais on ne se balance pas entre nous. Nous sommes corpo malgré tout", précise-t-il.