Viol et agression sexuelle en récidive, peine de prison aménagée... Le profil glaçant du meurtrier présumé d'Agathe Hilairet

Elle avait disparu en avril dernier près de Poitiers alors qu'elle effectuait un jogging, le meurtrier présumé d'Agathe Hilairet a été mis en examen vendredi. Présenté à un juge, il a fini par reconnaître avoir porté des coups mortels envers la jeune femme de 28 ans et le profil de cet ouvrier agricole fait froid dans le dos. Inscrit au fichier des auteurs d'infraction sexuelle, l'homme de 59 ans a déjà un très lourd passé judiciaire.

Le meurtrier présumé était sous surveillance judiciaire

En 1994, la cour d'assise du Puy-de-Dôme le condamne à 12 ans de réclusion criminelle pour un viol commis sous la menace d'une arme. Nouvelle condamnation en 2004, cette fois 30 ans de réclusion criminelle. Une peine prononcée par la cour de assise de la Haute-Loire, avec une période de sûreté fixée à 20 ans pour viol commis sous la menace d'une arme en récidive et agression sexuelle en récidive.

C'est ce que précise la procureure de Poitiers qui ajoute qu'après une incarcération en Corse, ce quinquagénaire a bénéficié d'un aménagement de peine à partir d'avril 2024, sous la forme d'un placement extérieur dans la Vienne. Depuis octobre 2024, il était sous surveillance judiciaire, avec injonction de soins parmi d'autres interdictions et obligations.

Recoupements et vérifications ont conduit les gendarmes à s'intéresser de près à cet ouvrier agricole habitant à Vivonne, commune d'où Agathe Hilairet était partie courir le 10 avril dernier. Les enquêteurs interpellent cet homme de 59 ans mercredi et l'interrogent. Les experts passent au crible son véhicule, dans lequel une trace ADN de la jeune femme de 28 ans a été retrouvée.

Il reconnaît sa "présence sur les lieux" et "avoir été en contact avec Agathe Hilairet", indique la procureure. Selon son avocat que nous avons contacté, le suspect a admis avoir porté deux coups à la victime, mais sans avoir voulu tuer.