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«C'est une obligation de frapper la police» : l'inquiétude des policiers face à la montée de la haine anti-flic

Maximilien Carlier . 1 min

Jeudi soir à Tourcoing, un policier de la brigade anti-criminalité a été tabassé par plusieurs individus alors qu'il intervenait pour une affaire de vol de trottinette. Nouvel exemple de la montée de la haine anti-flic, la scène a fait le tour des réseaux sociaux et inquiète les policiers.

Un policier frappé au sol par plusieurs individus à Tourcoing. La scène filmée fait le tour des réseaux sociaux depuis jeudi soir, mais une question revient : comment en est-on arrivé à ce degré de violence ? Les cinq individus mis en cause sont âgés de 15 à 19 ans, deux d'entre eux sont toujours activement recherchés. La haine anti-flic s'accentue et les policiers en ont bien conscience.

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"Il faut des réponses fermes"

"C'est une obligation de frapper la police quasiment, on en est là", déplore Frédéric Monchaux, secrétaire départemental adjoint du Nord du syndicat Alliance police nationale. "En fait, de plus en plus c'est une haine anti-flic. C'est quasiment devenu monnaie courante, pour eux c'était tout à fait normal et je pense qu'aujourd'hui on s'attaque aux valeurs de la République", ajoute-t-il.

Un passage à tabac jeudi soir, diffusé ensuite sur Snapchat déplore ce syndicaliste avec de la musique, des smileys et émoticones qui rient. "Ils sont plus jeunes et de plus en plus nombreux à s'en prendre à nous", insiste Clément Coasne, représentant du syndicat UN!TÉ à Lille.

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"Ça s'assentue un petit peu avec les réseaux sociaux, mais aussi avec le contexte politique. Depuis plusieurs mois, on voit avec les groupes d'extrême gauche, malheureusement, ça ne vient pas nous aider, c'est donner le mauvais exemple. Et aujourd'hui, on a des jeunes dans la rue qui sont livrés à eux-mêmes et qui osent tout", détaille-t-il.

Face à ce phénomène, "il faut des réponses fermes", conclut ce syndicaliste. En déplacement dans le Nord vendredi, le garde des Sceaux démissionnaire, Gérald Darmanin, a relancé l'idée des peines minimales.