Attaque au couteau à Antibes dans un lycée : mis en examen pour "tentative d'assassinat", le suspect a reconnu les faits
Le jeune homme qui a blessé deux personnes au couteau mercredi dans son ancien lycée d'Antibes (Alpes-Maritimes) a reconnu les faits, expliquant avoir entendu des voix, a rapporté vendredi le procureur de Grasse, Eric Camous. Mis en examen pour tentative d'assassinat, le jeune homme de 18 ans a été placé en détention provisoire.
Le jeune homme de 18 ans, auteur de l'attaque au couteau mercredi dans un lycée horticole d'Antibes, vient d'être placé en détention provisoire. Ce dernier avait été mis en examen pour tentative d'assassinat et introduction armée dans un établissement scolaire.
Pour rappel, il a blessé grièvement une enseignante et, plus légèrement, un lycéen de 16 ans. Fiché S, instable psychologiquement, l'auteur présumé de l'attaque a reconnu les faits.
"Un discours confus"
Tout indique qu’il était animé d’une volonté mortifère. Dans une conférence de presse, Éric Camous, le procureur de la République de Grasse, a évoqué le passage à l’acte de ce jeune garçon tout juste majeur.
"Les plus proches témoins ont fait état d’une détermination manifeste et, en même temps, d’un discours confus. Il a, à plusieurs reprises, pointé la lame en direction de sa propre personne, expliquant entendre des voix et ne pas parvenir à se contenir", précise-t-il. Selon lui, "le schéma est celui d’un jeune homme souffrant de troubles graves de la personnalité, associé à des problématiques psychiatriques et hallucinatoires".
Déjà soupçonné de vouloir commettre une tuerie de masse
En garde à vue, l’expertise n’a pas permis pour l’instant de poser un diagnostic définitif. Déjà soupçonné de vouloir commettre une tuerie de masse, l’adolescent avait été placé en détention provisoire et hospitalisé en psychiatrie à plusieurs reprises.
"Placé en détention provisoire en avril 2024, il en est sorti onze mois plus tard parce que les textes ne permettaient pas d’envisager une détention à temps plus importante. Les rencontres avec la protection judiciaire de la jeunesse, la psychologue du centre médico-psychologique, n’ont pas permis d’anticiper un nouveau passage à l’acte", ajoute le procureur de Grasse. Et ce jeune garçon encourt la réclusion criminelle à perpétuité.