Sarkozy condamné : «Je n'ai jamais compris qu'il puisse exister en France des procureurs privés [...] comme Mediapart», lâche l'avocat Jean-Yves Le Borgne
Dans "Eliot Deval et vous", l'avocat Jean-Yves Le Borgne pointe la problématique française de certaines associations et de certains médias qui "se prennent pour des incarnations de la vertu et de la justice". Réécoutez l'extrait. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.
Un faux à l'origine d'une affaire tentaculaire qui mène à la condamnation de Nicolas Sarkozy. Condamné en première instance dans l'affaire des soupçons de financement libyen de la campagne de 2007 pour association de malfaiteurs, l'ex-chef de l'État est assuré de mettre un pied en prison.
Mais lors du jugement lu par la présidente du tribunal Nathalie Gavarino, cette dernière a indiqué, selon des propos rapportés par des journalistes qu'"il apparaît désormais que le plus probable est que ce document soit un faux".
"Des incarnations de la vertu et de la justice"
"Sur le plan technique, la question est de savoir si Mediapart savait, à l'époque où ils publient cette information si elle est fausse", indique dans Eliot Deval et vous, Jean-Yves Le Borgne, l'avocat d’Éric Woerth. Mais pour lui "le vrai problème est peut-être plus général". "Fleurit en France un certain nombre d'associations ou de médias qui se prennent pour des incarnations de la vertu et de la justice, qui considèrent que le parquet n'est pas suffisant. Je n'ai jamais compris qu'il puisse exister en France des procureurs privés."
Et de continuer : "Comme procureur privé, on a indiscutablement Mediapart. On a aussi un certain nombre d'associations dont je ne citerai pas le nom, mais tout le monde les connaît. [...] Il n'y a pas de légitimité à ce qu'une association s'empare d'un problème public pour dire qu'elle le représente."