Publicité
Publicité

Sabotage électrique sur la Côte-d'Azur : la piste de l'ultra-gauche privilégiée par les enquêteurs

Jean-Baptiste Marty - Mis à jour le . 1 min

Quarante-huit heures après le sabotage de plusieurs infrastructures électriques à Nice et Cannes, qui a provoqué des coupures de courant dans plus de 200.000 foyers de la Côte d'Azur, l'enquête se poursuit. La piste de l'ultra-gauche est pour le moment privilégiée.

"Un acte de terrorisme". Le maire de Nice, Christian Estrosi, et le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, ont dénoncé la série de sabotages perpétrés ce week-end sur des installations électriques de la Côte d'Azur. Un incendie volontaire a visé un transformateur électrique à Nice dans la nuit de samedi à dimanche, quelques heures après qu'un poste haute tension a été incendié dans le Var et un pylône scié dans les Alpes-Maritimes. Au total, plus de 200.000 foyers ont été privés de courant à Cannes, Nice et dans les communes alentours pendant plusieurs heures. L'objectif semblait être de perturber la cérémonie de clôture du Festival de Cannes, qui s'est tenue samedi soir.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Quarante-huit heures après le sabotage, la piste de l'ultra-gauche semble privilégiée par les enquêteurs. En cause : le mode opératoire, propre à l'extrême-gauche, avec une action coup-de-point très probablement coordonnée où il fallait savoir quelle infrastructure cibler pour faire le plus de dégâts. L'été dernier, juste avant les Jeux olympiques, le sabotage du réseau ferré, avait fait aussi de nombreux dégâts. Le mouvement anarchiste était à l'origine de ce sabotage.

Des revendications sur les réseaux sociaux

Autre indice qui met les enquêteurs sur la piste de l'extrême gauche : plusieurs revendications sur les réseaux sociaux, notamment de deux groupes anarchistes, des bandes autonomes, assurent être à l'origine de ces actions via un communiqué qui a été publié sur un site alternatif nantais. Un communiqué dont l'authentification est toujours en cours, mais dans lequel ces groupes d'ultra-gauche expliquent avoir voulu perturber le Festival de Cannes. "Une cérémonie obscène au bord d'une mer devenue cimetière des réfugiés", ont-ils déclaré. Ils expliquent également avoir visé plusieurs sites industriels stratégiques et le fabricant français Thalès est cité. En effet, l'ambition était de "couper l'électricité pour éteindre un système mortifère", précise le communiqué.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Au total, trois enquêtes ont été ouvertes, et les parquets de Draguignan, Grasse et Nice se sont saisis de l'affaire. Pour le moment, aucune interpellation n'a eu lieu, mais les policiers sont en train de visionner les caméras de vidéoprotection autour des sites touchés. Selon les informations d'Europe 1, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a envoyé dimanche un Telegram à l'ensemble des préfets de France pour demander de renforcer la sécurité autour des sites électriques.