Marseille : la police aux frontières renforce les contrôles sur le port afin de lutter contre l'arrivée de clandestins

La vigilance renforcée sur les routes, mais aussi dans les ports de Marseille où la police aux frontières mène d'importantes opérations de contrôle. Certaines lignes sont particulièrement surveillées, comme la Turquie ou la Tunisie.

Les remorques et containers inspectés

Sortie du cargo, des remorques et containers sont inspectés par ces brigadiers de la police aux frontières. "Ce sont des remorques en dur, c'est compliqué de se faufiler à l'intérieur. Par contre, certaines remorques qui sont bâchées, c'est en général sur celles-là que les personnes arrivent à rentrer", explique l’un des policiers.

Tout est passé au crible. "Celle-ci, on voit qu'elle est détériorée. Ça reste une porte d'entrée possible pour un clandestin qui veut se dissimuler. Ils sont rentrés dans une remorque. Ils savent qu'ils en ont pour à peu près 48 heures dans la remorque. Donc en général, ils sont équipés. Ils aménagent un coin en général. C'est une expédition pour eux qui est prévue. Ce n'est pas une traversée en mer sur un radeau", ajoute-t-il.

Entre 300 et 400 clandestins interpellés chaque année

Ici, pas de détecteur thermique ou de scanner. Simplement une échelle télescopique, des lampes torches et un certain sens de l'équilibre pour se faufiler. Certaines lignes sont particulièrement ciblées explique Laurène Capelle, cheffe du service interdépartemental de la police aux frontières. 

"Les cargos qui arrivent généralement du pays du Maghreb, mais ceux sur lesquels le risque migratoire est le plus fort en ce moment, ce serait la Turquie. Parce qu'il y a une liaison qui existe déjà vers Sète et sur laquelle il y a déjà eu des passagers clandestins repérés à plusieurs reprises", précise-t-elle. Chaque année, entre 300 et 400 clandestins sont interpellés chaque année sur le port de Marseille.