Drogues, seringues... à Marseille, le centre-ville gangrené par la toxicomanie
Dans le centre-ville de Marseille, les riverains et commerçants font de plus en plus face à des usagers de drogue dans l'espace public. Une situation qui inquiète grandement les habitants de la cité phocéenne.
Ce sont donc les derniers chiffres officiels à Marseille et dans le département des Bouches-du-Rhône : les cambriolages et les vols de véhicules sont en baisse, tout comme la saisie de cannabis. Un bond de la saisie de cocaïne est aussi à noter. Des bons résultats qui sont encore loin d'être suffisants. En effet, dans la cité phocéenne, la guerre contre le narcotrafic s'illustre aussi par une bataille à mener contre les toxicomanes, des drogués de plus en plus nombreux dans le centre-ville marseillais.
"Ils se piquent à l'air libre"
Certains se piquent à même le trottoir, abandonnant leur seringue en pleine rue, se livrant à des agressions ou des vols autour de la gare Saint-Charles et de la porte d'Aix. "Ils se piquent à l'air libre. Le matin, les habitants descendent avec leurs enfants et ils trouvent des seringues par terre", explique une riveraine au micro d'Europe 1.
D'après Arnaud Blaise, représentant du syndicat de police Unité, les drogues dures mettent à cran ceux qui n'ont pas leur dose : "Il y a quelques semaines, c'est un petit qui s'est fait voler sa valise, le toxicomane s'est même pas rendu compte qu'il était en train d'agresser un gosse. Il est parti avec la valise d'un petit dans les mains. C'était une valise Barbie. Il a volé la valise d'un enfant avec sa maman. Ces gens-là sont armés aujourd'hui, ils peuvent poignarder", détaille-t-il.
Refus de la salle de shoot
Et le Conseil Régional tout proche du centre-ville doit même adapter sa sécurité selon Romain Simarano, du collectif politique "Une Génération pour Marseille" : "On a des maîtres chiens qui ont été mis en place pour surveiller les abords de l'hôtel de région, notamment en fin de journée. On a effectivement des agents de sécurité qui accompagnent nos agents à nous jusque dans le parking. Il y a eu une époque, il y a trois ans, où le parking était tellement mal fréquenté qu'on avait des agents qui se déclaraient en télétravail pour éviter d'avoir à s'y garer".
Et le préfet du département vient de fermer la porte aux demandes de salles de shoot pour donner la priorité aux opérations de police.