Le chauffeur VTC qui a renversé des supporters du PSG a «paniqué» et va porter plainte pour des «menaces», déclare son avocat

Les célébrations de la qualification du PSG en finale de la Ligue des champions ont dégénéré ce mercredi. Un chauffeur VTC a renversé plusieurs supporters du club de la capitale. Son avocat a déclaré que son client avait "paniqué" après que sa voiture se soit "trouvée au mauvais endroit au mauvais moment".
Le chauffeur de VTC en garde à vue après avoir renversé des supporters du PSG, dont l'un est blessé grièvement, a "paniqué" et subit depuis des "menaces" pour lesquelles il va porter plainte, a indiqué vendredi son avocat à l'AFP. D'après Me Hedi Dakhlaoui, confirmant des déclarations faites au Parisien, "c'est un chauffeur de VTC, il travaille pour une conciergerie de luxe et ramenait un ami d'un client".
Selon l'avocat, "sa voiture s'est trouvée au mauvais endroit au mauvais moment", près des Champs-Élysées à Paris où des supporters parisiens célébraient la victoire de leur club contre Arsenal en demi-finale de la Ligue des champions. "La foule s'en est prise à lui, il a un carreau de son véhicule qui était sur le point d'exploser. Il a paniqué, il a eu un moment de peur, il n'y a aucune intentionnalité", a ajouté Me Dakhlaoui.
"Au moins un des trois supporters a porté plainte"
Son client, "inquiet" pour les trois supporters blessés dont l'un grièvement, "ne souhaite pas fuir ses responsabilités" et a d'ailleurs "pris attache tôt jeudi avec la Sûreté territoriale", chargée de l'enquête ouverte par le parquet de Paris, "pour se présenter".
"Il est menacé, ainsi que sa famille, sur les réseaux sociaux, cela vient de supporters, mais il y a aussi des menaces à connotation raciste. Mon cabinet va déposer une plainte aujourd'hui", a ajouté l'avocat. L'un des blessés, un mineur, a été transporté à l'hôpital dans la nuit avec un pronostic vital engagé. Il était toujours hospitalisé jeudi soir, selon le parquet de Paris. "Au moins un des trois supporters a porté plainte", a appris l'AFP de source policière.
Après avoir percuté des piétons, le conducteur de ce véhicule Mercedes et son passager avaient "pris la fuite à pied abandonnant leur voiture à la colère de la foule, laquelle a été incendiée et entièrement détruite", avait souligné la préfecture de police. Les images ont fait le tour des réseaux sociaux.
Une enquête a été ouverte pour violences avec arme ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours, inférieure à huit jours, délit de fuite et non-assistance à personne en danger. Au total, ce sont 44 gardes à vue qui ont été prises pour ces violences.
Jeudi soir, le parquet de Paris a précisé que cinq de ces personnes ont vu leurs gardes à vue levées en vue d'une présentation à un magistrat pour d'éventuelles poursuites, tandis que huit autres ont vu leurs gardes à vue prolongées.