INFO EUROPE 1 - Le nombre d’actes de sabotage orchestrés par l’ultra-gauche a été multiplié par deux entre 2023 et 2024
10 jours après les actes de sabotage qui ont perturbé le réseau SNCF, l'enquête piétine. Toujours aucune interpellation, même si les enquêteurs ont désormais l'intime conviction que la patte de l'ultra-gauche se cache derrière cette attaque. Des actes de vandalisme qui se multiplient ces derniers mois, au point de susciter l'inquiétude des services de renseignement.
L'enquête sur les actes de sabotage qui ont perturbé le réseau SNCF pendant les vacances de la Toussaint piétine. Si aucune interpellation n'a eu lieu, les enquêteurs ont la conviction que l'ultra-gauche se cache derrière l'attaque. Selon les informations d'Europe 1, les sabotages orchestrés par les groupuscules d'ultra-gauche ont été multipliés par deux entre 2023 et 2024, passant de 80 à 160 attaques d'une année à l'autre.
Des sabotages en forte augmentation, mais des auteurs presque jamais inquiétés
Ces groupuscules n'ont qu'une obsession : ne surtout pas laisser de trace. Leur mode opératoire est presque toujours le même, comme l'explique Axel Ronde, porte-parole du syndicat de police CFTC : "Ils vont agir en commando, entre 5 et 10 personnes, souvent de nuit. Ils font des repérages en amont de cibles stratégiques".
Dans le viseur de ces militants d'ultra-gauche : les réseaux ferroviaires, des secteurs qui peuvent paralyser l'activité du pays, mais également les sites sensibles, par exemple les armateurs à qui ces activistes reprochent leur implication dans certains conflits.
Des sabotages en forte augmentation donc, mais des auteurs presque jamais inquiétés : "On n'a pas beaucoup d'interpellations parce que ces individus le font dans des endroits assez discrets, dans des endroits stratégiques assez reculés sur le territoire national, ils ne le font pas dans des centres urbains. Ils utilisent des techniques d'incendie, donc on n'a pas beaucoup de relevés de traces ADN".
Pour chacune de ses attaques, le calendrier est minutieusement choisi pour impacter le plus de monde possible, par exemple, avant les Jeux olympiques, ou pendant les vacances scolaires. Les autorités anticipent d'ores et déjà des sabotages en amont du prochain G7, prévu à Évian, en juin prochain.