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«Djihadistes en liberté» [3/5] : des femmes à la source de la radicalisation

William Molinié (Service Police-Justice) - Mis à jour le
«Djihadistes en liberté» : des femmes à la source de la radicalisation
«Djihadistes en liberté» : des femmes à la source de la radicalisation Benoit PEYRUCQ / AFP / © Benoit PEYRUCQ / AFP

Que sont devenus les djihadistes de la génération Bataclan ? Certains sont morts dans des attentats, d’autres ont été condamnés à leur retour en France. À quelques jours des commémorations des attentats du 13 novembre 2015, Europe 1 poursuit sa série "Djihadistes en liberté" et explore le profil d'Anne-Diana Clain, une femme à l’origine de la radicalisation des plus influents djihadistes français.

À 15 jours des commémoration du 13 Novembre 2015, Europe 1 explore les profils de ceux qui sont qualifiés comme étant des djihadistes de la génération Bataclan. La trajectoire djihadiste de la famille Clain puise son carburant dans la conversion de cette femme : Anne-Diana Clain, la sœur aînée de Fabien et Jean-Michel, deux figures djihadistes de la propagande de Daesh.

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Ce sont eux qui enregistrent, depuis la Syrie, au lendemain du 13-Novembre, le message de revendication de l’État islamique. Anne-Diana Clain, 49 ans, a purgé une condamnation à neuf ans de prison pour avoir voulu rejoindre une zone de combats. Sa fille Jennyfer, qu’elle a eu à l’âge de 15 ans, a suivi le chemin de sa mère, mais elle a réussi à partir en Syrie avant de revenir avec ses cinq enfants.

30% des personnes condamnées pour terrorisme islamiste sont des femmes

Elle a été condamnée en septembre dernier à 11 ans de prison et à son procès, Anne-Diana Clain est venue témoigner. Cette dernière a déclaré se sentir coupable et responsable de la situation de sa fille. Cette famille bien connue de l’antiterrorisme illustre la place parfois prépondérante des femmes dans le processus de radicalisation. Aujourd’hui, 30% des personnes condamnées pour terrorisme islamiste sont des femmes, c’est trois fois plus que début 2018.