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Au Mali, les djihadistes misent sur la stratégie du kidnapping pour asphyxier Bamako

William Molinié (du service reportage) . 1 min
Mali : les jihadistes se rapprochent dangereusement de Bamako
Mali : les jihadistes se rapprochent dangereusement de Bamako AFP / © AFP

Si le Mali a fait appel aux mercenaires russes pour sécuriser une zone devenue le terrain de jeu préférentiel des djihadistes, leur efficacité n'est que relative. L'État islamique et Al-Qaïda gagnent du terrain, en ayant recours notamment à de nombreux enlèvements.

Dix ans après le 13-Novembre, l’Etat islamique a basculé vers l’Afrique. La zone du Sahel est devenue le repère des djihadistes, qu’ils soient affiliés à Daech ou à Al-Qaïda, en particulier le Mali, où l’armée française s’est retirée à l’été 2022.

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Echec sur échec depuis quatre ans

Les djihadistes encerclent la capitale et bloquent l’entrée des camions chargés de pétrole, au point que la France a demandé à ses ressortissants de quitter Bamako tant qu’ils le peuvent. Ces derniers ont de plus en plus recours au kidnapping et à l’enlèvement des étrangers. Ainsi, entre mai et octobre, au moins 22 étrangers ont été enlevés dans le pays, essentiellement dans l'Ouest, soit le double du précédent record qui datait de 2022.

Pour assurer la sécurité, des frontières comme du pouvoir, la junte a fait appel aux mercenaires russes. Problème, ces derniers apparaissent à la peine face aux terroristes de la région, essuyant depuis quatre ans échec sur échec.

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Il y a deux semaines, une rançon de 50 millions d’euros a été versée aux djihadistes affiliés à Al-Qaïda. Ils avaient enlevé un Émirati de la famille royale et deux de ses collaborateurs iraniens et pakistanais près de Bamako. Cette rançon exorbitante est la plus élevée jamais remise dans la région, ce qui constitue un gain financier majeur et stratégique pour les djihadistes, qui comptent asphyxier économiquement la capitale et faire tomber la junte militaire au pouvoir.