Mali : les jihadistes se rapprochent dangereusement de Bamako
La diplomatie française appelle depuis vendredi ses ressortissants à quitter temporairement le Mali alors que la menace terroriste s’approche dangereusement de Bamako. La capitale est menacée par une coalition de groupes armés affiliés à Al-Qaïda qui contrôle déjà une partie du pays.
Le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, le JNIM (Jama'at Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin), contrôle déjà de nombreuses localités autour de Bamako, la capitale malienne. Des localités où les jihadistes tentent d’imposer la charia.
Près d’une vingtaine de civils ont été tués ces derniers jours et il est également question d’enlèvements quotidiens. Une jeune tiktokeuse malienne a été enlevée en milieu de semaine puis exécutée en public le vendredi dans le nord du Mali par des jihadistes présumés qui l'accusaient de collaborer avec l'armée malienne,
Les principaux axes routiers sont étroitement surveillés
Et les principaux axes routiers sont étroitement surveillés alors que les groupes armés imposent un blocus sur les importations de carburant paralysant ainsi toute l’économie de ce pays enclavé. Une forme de pression inédite selon le journaliste spécialiste de l’Afrique Antoine Glaser.
"C’est une stratégie pour qu’il y ait une sorte de mécontentement populaire, de manifestations à l’intérieur de la ville et que ça se retourne contre le régime", a déclaré Antoine Glaser au micro d'Europe 1.
Cette stratégie d'étranglement a déjà quelques conséquences avec la fermeture des écoles, de nombreuses coupures d’électricité et la perturbations des récoltes agricoles. Et sur le plan sécuritaire, la junte se retrouve aussi complètement submergée, incapable de contrer l’avancée des groupes armés.. Si le Mali fait face à une crise sécuritaire majeure depuis 2012, elle s’est encore accentuée après le départ des soldats français de la force barkhane décidée par le pouvoir militaire malien.