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«Djihadistes en liberté» [1/5] : les revenants dans le viseur du renseignement

William Molinié, du service police-justice - Mis à jour le
Justice (Photo d'illustration)
Il s’agit là de la première affaire de corruption avérée, depuis l’ouverture, en octobre dernier, de la cellule anticorruption et criminalité organisée au sein du parquet de Marseille. © AFP

Que sont devenus les djihadistes de la génération Bataclan . À 15 jours des commémorations des attentats du 13 novembre, Europe 1 lance une série et explore les profils de ces sortants de prison. Ce lundi, focus sur certains qui continuent d'être discrètement suivis par le renseignement avec deux revenants qui ont purgé leur peine.

Mounir Diawara et Rodrigue Quenum ont combattu dans les rangs de l'État islamique. Interpellés à leur retour de Syrie en décembre 2013, les enquêteurs retrouvent des photos où on les voit tenir par les cheveux une tête décapitée. Sur d'autres clichés, ils posent en tenue de combat, kalachnikov entre les mains.

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"Les savoir aujourd'hui dehors m'apparaît comme glaçant"

Ils sont condamnés à 15 ans de prison en première instance, mais leur peine est allégée à 10 ans de prison en appel, soit la moitié de ce que le parquet général avait requis. La cour a justifié cette clémence par les regrets des deux accusés. Sincérité ou stratégie de dissimulation ?

Une source judiciaire qui a croisé leur route ne croit pas à leur soi-disant rédemption. "Les savoir aujourd'hui dehors m'apparaît comme glaçant", souffle-t-elle. La plupart des revenants ont aujourd'hui retrouvé la liberté. Certains doivent encore pointer au commissariat à leur sortie de prison.

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Mais ce suivi contraignant ne peut pas aller au-delà d'un an. Charge ensuite au renseignement de déployer des moyens très chronophages en fonction de la dangerosité de ces individus.