Cryptomonnaies : de multiples enlèvements pour un même commanditaire ?
Une série d’enlèvements violents, tous liés à l’univers de la cryptomonnaie, intrigue les enquêteurs français. Après une nouvelle affaire survenue près de Nantes, la police explore la piste d’un commanditaire basé au Maroc, soupçonné d’avoir orchestré plusieurs rapts avec un mode opératoire glaçant.
Après David Balland et deux enlèvements à Paris, dont un échec, une nouvelle affaire d'enlèvement en lien avec le monde de la cryptomonnaie est survenue lundi en région nantaise. Une vingtaine de personnes ont été interpellées ces derniers jours. Les policiers étudient désormais la piste d'un commanditaire basé au Maroc et commun aux quatre affaires.
Un commanditaire présumé basé au Maroc
Après plusieurs perquisitions effectuées aux domiciles des suspects impliqués dans les enlèvements, les policiers ont réalisé un premier rapprochement entre les quatre affaires. À chaque fois, les forces de l'ordre ont retrouvé une liste de noms en lien avec le monde de la cryptomonnaie, comme ceux de chefs d'entreprises.
De plus, les policiers ont également retrouvé, comme indice, des feuilles sur lesquelles était retranscrit le même mode opératoire. À savoir, louer un appartement, enlever la personne, lui couper un doigt tout en la filmant.
Après avoir analysé les transactions de cryptomonnaies dans la première affaire, les enquêteurs font émerger une piste. Effectivement, après l'enlèvement de David Balland, trois millions d'euros avaient été envoyés sur une adresse numérique liée à un franco-marocain de 40 ans.
Selon les premières investigations, l'homme recruterait, depuis le Maroc, des exécutants sur les réseaux sociaux, mineurs pour la plupart, afin de commettre ces enlèvements. Pour l'heure, si l'enquête se poursuit pour remonter jusqu'au commanditaire présumé, une vingtaine de suspects ont été interpellés ces derniers jours.