Cédric Jubillar condamné à 30 ans de prison pour le meurtre de son épouse Delphine
Ce vendredi, Cédric Jubillar a été condamné à 30 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse Delphine, dont le corps n'a jamais été retrouvé depuis sa disparition fin 2020. Les avocats du peintre-plaquiste de 38 ans ont annoncé à la presse faire appel de la décision.
Reconnu coupable. Cédric Jubillar a été condamné ce vendredi à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son épouse Delphine, disparue près d’Albi fin 2020 et dont le corps n’a jamais été retrouvé. La peine prononcée par la cour d’assises du Tarn est conforme aux réquisitions des avocats généraux. Face à cela, la défense du peintre-plaquiste de 38 ans a immédiatement annoncé qu’elle faisait appel.
"Nous savions de toute façon qu'il y aurait un appel. Nous savions que cette affaire ne trouverait pas une issue définitive aujourd'hui. Donc nous allons continuer. Cet homme continuera à clamer son innocence et nous espérons que de futurs jurés y croiront", a affirmé Me Emmanuelle Franck, avocate de Cédric Jubillar.
Six heures de délibéré
Il aura fallu attendre environ six heures de délibéré avant de connaître cette décision. Dans le détail, au moins sept des neuf membres de la cour, composée de trois magistrats et six jurés, ont reconnu Cédric Jubillar coupable d’avoir "donné volontairement la mort à Delphine".
Un verdict qui était attendu par la famille et les proches de l’infirmière de 33 ans. Ces derniers se sont étreints et embrassés au moment de l’énoncé de la décision. Certains pleuraient tandis qu’un oncle de Delphine a fait un malaise.
"Au terme d'un verdict de condamnation assorti d'une peine lourde en termes de sanctions, il lui appartient maintenant d'en tirer les conséquences. Mais je l'invite d'ores et déjà à en tirer les conséquences et nous indiquer où il a dissimulé la dépouille de sa femme, de manière à ce que nous puissions la restituer légitimement aux enfants qui la réclament depuis maintenant plus de cinq ans", a insisté Me Laurent Boguet, avocat des parties civiles.
"Les jurés ont été à la hauteur de l'enjeu"
"On est tous sous le choc après quatre ans de procédure", a réagi Me Philippe Pressecq, un avocat des parties civiles. Pour lui, "les jurés ont été à la hauteur de l'enjeu pendant ces quatre semaines". "C'est parce qu'ils ont bien suivi et bien compris le dossier qu'ils ont pris une décision incontestable", a-t-il ajouté.
Dans la matinée de ce vendredi, avant que la cour d’assises du Tarn se retire pour délibérer, Cédric Jubillar avait assuré une nouvelle fois n’avoir "absolument rien fait à Delphine". Arrivé devant la cour le visage blême et les yeux cernés, il avait lancé quelques regards vers la salle avant de sortir cette seule phrase. Il avait été invité à s'exprimer une dernière fois par la présidente Hélène Ratinaud, comme le prévoit le Code de procédure pénale.
Le ministère public avait requis, après quatre semaines de procès très médiatisé, 30 ans de réclusion criminelle à l’encontre de Cédric Jubillar. De son côté, sa défense réclamait son acquittement.