Procès de Cédric Jubillar : malgré un interrogatoire sans ménagement, l'accusé reste impassible
Le procès de Cédric Jubillar poursuit son chemin. Ce vendredi, l'interrogatoire du mari de Delphine Jubillar de quatre n'a rien donné. Une déception pour la famille de la jeune femme, dont le corps est introuvable depuis sa disparition il y a quatre ans.
Son interrogatoire récapitulatif était attendu comme le point d’orgue de ce procès. Aux Assises du Tarn, Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine, dont le corps n’a pas été retrouvé, nie toujours les faits qui lui sont reprochés.
Usure sentimentale
Durant cet interrogatoire de quatre heures, Cédric Jubillar n'a pas été ménagé. D'abord, concernant les supposées violences conjugales : "J'ai reçu des gifles de la part de Delphine, mais je n'ai jamais répondu", insiste-t-il. La présidente réagit : "Votre fils, Louis, a indiqué vous avoir déjà séparé". "Je ne m'en rappelle plus", explique l'accusé.
Puis vient le moment où le thème de l’argent est abordé. Ses dépenses en drogue et en jeux vidéo ont progressivement provoqué l’usure sentimentale de Delphine. Cédric Jubillar a ensuite été interrogé sur sa surveillance presque maladive, les derniers mois avant la disparition, entre le pistage du téléphone de Delphine et la fouille de ses comptes bancaires.
"Il s'est moqué de la cour"
"Vous êtes le détective privé que vous n'avez jamais pu vous payer", lui a-t-on lancé. "Oui", a-t-il répondu calmement. Un comportement presque détaché, qui ulcère Maître Nakache, avocat des frères et sœurs de Delphine.
"Quand on lui pose des questions, il dit que je suis quelqu'un de calme. Ils nous prennent tous pour des imbéciles. Ils se moquent du monde, voilà. Aujourd'hui, il s'est moqué de la cour", estime-t-il.
L'interrogatoire doit se poursuivre lundi, cette fois-ci, pour tenter de mieux comprendre les événements durant la nuit de la disparition de sa femme.