Procès Jubillar : les avocats de la défense plaident l’acquittement avant le verdict attendu vendredi
Après un réquisitoire réclamant trente ans de réclusion, les avocats de Cédric Jubilard ont pris la parole ce jeudi 16 octobre pour tenter de convaincre les jurés de son innocence. Me Emmanuelle Franck et Me Alexandre Martin ont dénoncé une accusation fondée sur des indices fragiles, à la veille du verdict attendu ce vendredi matin.
Le procès Jubillar touche à sa fin. Même en l’absence de corps, le réquisitoire a réclamé 30 ans de réclusion criminelle. Ce jeudi 16 octobre, les avocats de Cédric Jubilard ont pris la parole avec deux plaidoiries qui ont occupé toute la journée.
"Non, vous ne pouvez pas condamner Cédric Jubillar, au contraire, votre devoir vous dicte de l'acquitter", a conclu Me Alexandre Martin, tandis que sa consoeur, dans la matinée, a méthodiquement repris les éléments de l’enquête et les témoignages clés du dossier, mettant en garde les jurés contre le simple faisceau d’indices.
Un verdict attendu ce vendredi
Me Emmanuelle Franck a insisté sur le fait qu’on les rassurait en leur disant qu’il n’était pas nécessaire d’avoir une preuve ni de tout savoir, qu’ils prenaient de petits éléments, secouaient la boîte et en faisaient une preuve à eux pour se battre contre des "il est possible" ou des "il ne peut en être autrement".
"J'ai toujours le sentiment qu'au-delà des émotions, au-delà des ressentis, ce qui compte pour juger un homme, c'est de recueillir des preuves ou des indices qui sont suffisamment convergents, suffisamment importants pour constituer une preuve. Et là, on en est encore à la recherche de la preuve d'un crime et on en est encore à la recherche de la preuve d'un coupable", insiste-t-elle.
À la fin de ces plaidoiries, Cédric Jubillar a glissé un "merci" à ses deux avocats, qui rappellent que trois voix suffiraient à obtenir un acquittement. Ce vendredi 17 octobre, à 9 h, l’accusé aura la possibilité de faire une dernière déclaration avant que le jury ne se retire pour délibérer.