Cambriolage au Louvre : le point sur l’enquête après le spectaculaire braquage de huit bijoux d'une «valeur inestimable»
Un cambriolage spectaculaire a eu lieu dimanche matin peu après l'ouverture du Louvre, le musée le plus visité au monde, où un commando de quatre malfaiteurs s'est emparé de huit bijoux du XIXe siècle d'une "valeur inestimable" avant de prendre la fuite. Mais concrètement, où en est l'enquête ?
Un braquage spectaculaire au musée du Louvre, dimanche, en moins de 7 minutes. Cela s’est passé vers 9h30, quai François Mitterrand, quand quatre malfaiteurs ont réussi à pénétrer au premier étage à l’aide d’un camion monte-charge qu’ils ont eux-mêmes apporté.
Dans la galerie Apollon, qui abrite notamment les joyaux de la Couronne de France, ils ont brisé deux vitrines et ont dérobé huit bijoux d’une valeur inestimable. Une enquête a été ouverte et plusieurs témoins ont été interrogés depuis le cambriolage, notamment des agents de surveillance qui se trouvaient à l’intérieur du musée. Désormais, une question peut légitimement se poser : les malfaiteurs ont-ils bénéficié de complicités internes ?
Le camion monte-charge saisi par les enquêteurs
Quatre individus sont actuellement recherchés. Et ces derniers ont laissé des traces sur leur passage. D’abord, le camion monte-charge à bord duquel deux d’entre eux sont arrivés sur les lieux. Ce véhicule peu commun a été saisi, et selon les informations d'Europe 1, la plaque d'immatriculation correspond à une société de location de camions en Seine Saint-Denis. Problème, le gérant est formel : il n'a jamais loué ce type de matériel.
Par ailleurs, deux autres malfaiteurs se sont déplacés en scooter, des puissants T-Max. Là aussi, les plaques d’immatriculation ont été relevées, et un des membres du commando aurait fait tomber dans sa fuite un gilet jaune au niveau du Pont de Sully.
Une course contre-la-montre
Du matériel a aussi été abandonné sur place : deux disqueuses, un chalumeau, des gants, un talkie-walkie, une couverture. Ainsi que la couronne de l’impératrice retrouvée endommagée. La police technique et scientifique espère retrouver une microtrace d’empreinte génétique qui pourrait mettre les enquêteurs sur la piste d’un ou de plusieurs profils déjà connus.
C'est une course contre-la-montre qui s’est ouverte afin d’intercepter ces bijoux avant qu’ils ne quittent le territoire français. Pour l'instant, deux hypothèses sont mises en avant : soit il s’agit d’une commande d’un riche collectionneur qui a fait appel à une équipe spécialisée ou bien ils seront revendus séparément, désossés, les diamants retaillés et l’or fondu.Dans ce cas de figure, il y a très peu de chance de retrouver intact ce patrimoine français dérobé.
