«Bloquons tout» : Bruno Retailleau donne ses instructions aux préfets avant le 10 septembre
À quelques jours de la mobilisation générale, le 10 septembre, Bruno Retailleau prépare ses troupes. Le ministre de l'Intérieur a envoyé, ce jeudi 4 septembre 2025, une note aux préfets de France concernant la mobilisation des forces de l’ordre. Gares, universités, aéroports... Plusieurs sites ont été identifiés comme sensibles.
Alors que la chute du gouvernement pourrait avoir lieu le 8 septembre, la mobilisation du 10 septembre a pris de l’ampleur avec le soutien d’une partie de l’opposition et de certaines branches syndicales. Mais des rassemblements pourraient déjà se former lundi, en réponse aux appels à "fêter le départ de François Bayrou".
En amont du mouvement social, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a fait passer une note aux préfets ce jeudi, pour empêcher "de potentiels troubles de l’ordre public". Deux mots d’ordre du ministre à ses troupes : fermeté et rapidité.
Une surveillance resserrée
La stratégie de Beauvau est de ne surtout pas laisser s’installer un rassemblement illégal, autour duquel pourrait s’agréger l’ensemble du mouvement. Toute tentative de blocage doit être entravée en amont. En premier lieu, les points d’importance vitale. Il y en a environ 1.400 sur l’ensemble du territoire : gares, ports, aéroports, autoroutes, dépôts pétroliers, centrales électriques, nœuds logistiques.
En cas de blocage de l’un de ces sites, l’ordre est de le faire évacuer dans les plus brefs délais. "Aucune dégradation de bâtiments publics" ne saurait être tolérée, écrit le ministre de l’Intérieur. Du côté de la justice, le parquet de Paris renforcera ses effectifs. Des audiences supplémentaires de comparutions immédiates sont prévues pour être en mesure de juger rapidement les éventuels fauteurs de troubles.
La date du 10 septembre fait effectivement l’objet d’une surveillance resserrée. Mais en réalité, cela pourrait commencer dès lundi, jour du vote de confiance. Des appels à "fêter le départ de François Bayrou" circulent dans les grandes villes. La physionomie du mouvement dépend évidemment beaucoup de l’évolution de la situation politique du pays.