Étudiants pro-Mélenchon, anarchistes, black blocs… Les militants d’extrême-gauche ont mis la main sur le mouvement du 10 septembre
À une semaine de la mobilisation du 10 septembre, le mouvement "Bloquons Tout" peine à prendre de l'ampleur. Selon les informations d'Europe 1, le renseignement a identifié pour le moment 40 rassemblements partout en France. Une étude de la Fondation Jean Jaurès révèle que 80% des sympathisants qui prévoient de se mobiliser proviennent de l'extrême gauche.
À moins de dix jours de la mobilisation du 10 septembre, le mouvement a du mal à prendre de l'ampleur. Ce dernier ne semble plus attirer les motivés de la première heure, notamment depuis la récupération politique de Jean-Luc Mélenchon, ce qui a des conséquences sur les manifestants.
Selon une étude de la Fondation Jean Jaurès, 80% des sympathisants qui prévoient de se mobiliser proviennent de l'extrême gauche. En majorité, ce sont des jeunes, essentiellement des lycéens et des étudiants. Certains sont issus de grandes écoles avec une situation sociale aisée.
"Casser, piller et semer le chaos"
La plupart est proche de l'extrême gauche, bien loin des mouvements souverainistes du début. D'ailleurs, 69% des potentiels manifestants déclarent avoir voté Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l'élection présidentielle de 2022. Pour Éric Henry, délégué national du syndicat Alliance, cette récupération fait craindre le pire la semaine prochaine.
"Les services de renseignements, l'ensemble des services de police sont inquiets parce qu'on voit très bien que des éléments qui n'ont que faire du climat social, un agglomérat des ultras, des black blocs, y compris de l'étranger qui vont venir pour une seule chose : casser, piller et semer le chaos".
Sur les boucles de messageries cryptées dédiées au mouvement et qu'Europe 1 a pu infiltrer, il est demandé de dégager "tous les racistes et les fachos de Républicains". Certains membres ont comme photo de profil des drapeaux noirs, symboles révolutionnaires et anarchistes. D'autres ont des drapeaux rouge et noir, étendard anticapitaliste.
"Tout fait penser à une manifestation du 1er mai", finit par concéder une source policière à Europe 1, avec des violences et des forces de l'ordre, une nouvelle fois prises pour cibles.