Inondations : le village toujours meurtri de Limony, en Ardèche, un an après
Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le département de l'Ardèche l'année dernière ont eu d'importantes conséquences sur plusieurs villages, notamment à Limony où les traces sont encore visibles. Il y a un an, un pont avait cédé sous la force des eaux, causant des dégâts considérables. Encore aujourd'hui, certains habitants ne peuvent toujours pas retourner chez eux.
C'était il y a pile un an. Des pluies diluviennes s'abattaient sur le département de l'Ardèche avec des dégâts considérables, notamment à Annonay dont le centre-ville avait été recouvert par les eaux en seulement quelques heures. Mais le pire s'était produit dans le village de Limony, qui compte 800 habitants. Un pont avait cédé sous la force des eaux, provoquant une vague qui avait submergé une partie du village. Un an après, les traces sont encore visibles
"J'ai eu pour 500.000 euros de dégâts"
Douze mois plus tard, Danièle en tremble encore. Elle revoit cette eau qui, en seulement une heure, est montée jusqu'à l'étage de sa maison, l'obligeant à fuir au plus vite. "On est montés sur le toit et on est partis par hélicoptère. On n'avait pas le choix : il y avait 2,50 mètres d'eau. On nous a hélitreuillés. Mon mari était bloqué dans le garage, il a dû sortir à la nage. Ça a été très compliqué", se souvient-elle.
Danièle n'est revenue chez elle qu'en mai dernier. Son voisin Eric, lui, n'a pas eu cette chance. Il n'a pas encore réemménagé chez lui. "J'ai eu pour 500.000 euros de dégâts. Donc il a fallu tout casser et tout refaire. Là, on est dans les peintures et les carrelages. Mais on en a pour encore un mois et demi de travaux, on espère pouvoir rentrer pour Noël.
Tout s'est passé en l'espace d'une heure. J'étais devant la maison, j'ai vu arriver l'eau depuis derrière la montagne. C'est une vague qui est arrivée, qui a tout rempli. Moi, j'ai juste eu le temps de prendre ma voiture pour partir", raconte-t-il.
L'inquiétude persiste
Aujourd'hui, beaucoup de travaux ont été faits dans le village. Mais certains comme Yoann sont toujours très préoccupés. "Les tonnes d'arbres qui restent en bord de rivière, c'est inquiétant. En cas de grosse pluie, de nouvel épisode cévenol, ça peut refaire la même chose qu'il y a un an", s’inquiète-t-il.
Un habitant qui dénonce la lenteur des travaux d'entretien de la rivière, mais aussi celle des indemnisations des assurances. Pourtant, l'état de catastrophe naturelle vient d'être reconnu.