Coups de chaleur et manque d'eau... Jusqu'à 80% des récoltes de tomates perdues pour les maraîchers d'Occitanie
Après de lourdes vagues de chaleur, les cultures du sud de la France ont été grièvement touchés. En Occitanie, près de Toulouse, Europe 1 a rencontré des maraîchers qui ont perdu entre 60% et 80% de leur production de tomates cet été. Certaines ont été grillées par le soleil.
Canicule, incendies... L'été a été particulièrement difficile pour les maraîchers du sud de la France. Près de Toulouse, le mercure a dépassé plusieurs fois les 40°C, causant des pertes importantes. Dans ses paniers mis à la vente, Cyril, basé en Occitanie, ne propose déjà plus de tomates.
Les salades sont tombées malades
"Nous n'en avons plus. Elles ont été grillées sur place. À cette saison-là, normalement, on ne devrait pas en manquer", assure-t-il. Il a perdu entre 60% et 80% de sa production sur l'été à cause de la chaleur.
"Au-delà de 30 à 35 degrés, les plantes se bloquent au niveau de la sève. Il y a aussi eu une irrigation très compliquée qui a brûlé les pieds et a fait couler les fleurs. Et du coup, il y a une perte de fruits et de rendement", se désole Cyril. La problématique est générale dans le département. À quelques kilomètres de là, Xavier observe ses pieds de tomates sous serre avec des fruits encore très verts.
"Les plants étants chargés en tomates, en ajoutant le stress de la forte chaleur, ça a fait que les fleurs ont cramé. Et donc, on a eu un gros trou de production, au moins divisé par six ou sept, facile. L'autre problématique, c'est le mûrissement des tomates. Avec la chaleur, il y a une partie de la chlorophylle qui est mal dégradée. Donc, le dessous va être très mûr et le dessus va être encore complètement vert. Cela va être difficilement mangeable, à moins de la cuire", détaille-t-il.
La canicule a enfin apporté des problèmes de nuisibles comme des acariens qui se développent plus vite par temps chaud et sec. D'autres légumes ont aussi été impactés, c'est le cas des salades, elles ont développé des maladies à cause d'une sur-irrigation contrainte par la chaleur.
