"Le bon scénario, c'est d'abord et avant tout celui qui va prendre en compte des considérations sanitaires". 1:21
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Victor Dhollande, édité par Ariel Guez
Au micro d'Europe 1, Sophie Vénétitay, professeur de sciences économiques et sociales dans l'Essonne et secrétaire nationale du Snes-FSU, réagit aux différents scénarios envisagés par Jean-Michel Blanquer concernant la réouverture des établissements scolaires. Deux impératifs sont à prendre en compte selon elle : les conditions sanitaires et du temps pour renouer le lien avec les élèves. 

"L'hypothèse du mois de mai reste une hypothèse forte. Mais ça peut être juin, ça peut être septembre, on verra encore une fois en fonction de l'épidémie". Dans un entretien au média en ligne "Brut", le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a répondu à la question que se posent tous les écoliers, professeurs et parents de France : quand les écoles rouvriront-elles ?

Des tests systématiques de dépistage et une désinfection des locaux

Les établissements scolaires sont fermés depuis le lundi 16 mars dans le cadre du confinement décrété pour tenter d'endiguer la propagation du Covid-19. Jean-Michel Blanquer a affirmé que "tous les scénarios sont encore envisageables", à propos du calendrier de leur réouverture. 

"Le bon scénario, c'est d'abord et avant tout celui qui va prendre en compte des considérations sanitaires", réagi au micro d'Europe 1 Sophie Vénétitay, professeur de sciences économiques et sociales dans l'Essonne et secrétaire nationale du Snes-FSU.

 

"Pour nous il est indispensable que la reprise quelle que soit la date, prenne en compte ces impératifs-là", poursuit l'enseignante, qui demande à ce que la désinfection des locaux et le test systématique de tous les élèves et tous les adultes soient un "préalable à une reprise dans tous les établissements scolaires". 

"Écouter des élèves qui ont connu des situations difficiles"

Il faudra aussi que les professeurs aient un minimum de temps avec leurs élèves, plaide Sophie Vénétitay, secrétaire nationale du Snes-FSU. S'ils n'ont que quelques jours, "ça a un peu moins de sens". "D'un point de vue pédagogique, le bon scénario est celui qui va nous permettre de retisser le lien avec les élèves. On pourrait très bien imaginer reprendre fin mai début juin pour quatre ou cinq semaines pour nous permettre d'écouter des élèves qui ont connu des situations difficiles".

Mais aussi retisser du lien avec ceux qui ont décroché scolairement depuis le 16 mars. Une opération qui se réalise sur plusieurs semaines, conclut Sophie Vénétitay. "C'est vrai que sur quelques jours ou une petite semaine, ça a un peu moins de sens".