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Marine Protais, éditée par Manon Fossat et Ugo Pascolo , modifié à
Après la détection de deux cas positifs au variant sud-africain dans un collège d'Eaubonne, dans le Val-d'Oise, la maire de la ville a décidé de mettre en place une opération de dépistage massif à destination des habitants dès ce mardi matin. L'objectif : dresser un état des lieux de la propagation de ce variant et l'endiguer rapidement.
REPORTAGE

Alors que les variants du Covid-19 menacent la France, un collège vient d'être fermé jusqu'à la rentrée scolaire à Eaubonne, dans le Val-d'Oise, après la découverte de deux cas positifs au variant sud-africain. Pour contenir sa propagation, une opération de dépistage massif a été organisée depuis ce mardi matin par la mairie de la ville. Ce dépistage a commencé depuis 9 heures du matin dans un gymnase, situé juste à côté de l’hôpital. Tous les habitants d’Eaubonne peuvent donc venir faire un test PCR dans de petits box installés au bord de ce qui est habituellement un terrain de basket. 

Mais les élèves du collège Jules Ferry, touché par le variant et fermé depuis lundi, sont d'ailleurs prioritaires pour réaliser ces tests, tout comme leurs parents.

Les collégiens inquiets 

Liam, 11 ans, est dans la même classe que les deux adolescents qui ont été testés positifs au variant sud-africain. Souffrant déjà de gros problèmes de santé, elle ne se dit pas forcément rassurée. "J'avais travaillé en groupe avec eux et ma meilleure amie a été testée positive, du coup on attend de savoir par quel variant elle a été contaminée. Je me sens un peu inquiète parce que je suis potentiellement positive aussi". De son côté Lucile, 13 ans, a très peur d'être contaminée parce ce qu'il y a des personnes à risque dans sa famille. "Mon père, ma mère et mes grands-parents", énumère-t-elle au micro d'Europe 1. Et comme elle a déjà perdu "son grand-père à cause du Covid", la jeune fille "essaie de faire le maximum pour préserver [sa] famille".

"C'est une bonne solution, il ne faut prendre aucun risque"

Et c'est justement notamment pour rassurer les familles, que la maire d’Eaubonne, Marie-José Beaulande, a souhaité la mise en place rapide d’un dépistage massif. "À l'ouverture il y avait du monde, on n'était d'ailleurs pas tout à fait en place. Mais maintenant, c'est fluide, et on est très content parce qu'on n'a pas perdu de temps sur la mise en route du centre. Tout le monde a été mobilisé : les pompiers, l'hôpital et l'ARS." Un dispositif qui semble satisfaire Luc, père de famille et professeur des écoles. "C'est une bonne solution, il ne faut prendre aucun risque", avance-t-il. Et d'ajouter : "je pense qu'il aurait peut-être fallu fermer toutes les écoles dès le premier jour des vacances."

Mais en attendant une éventuelle décision gouvernementale sur le sujet, ce dépistage vise à tester 500 personnes d’ici à mardi soir, et 1.500 en tout. Pour y arriver, l'opération va se poursuivre encore mercredi et jeudi. Grâce à cette dernière, la mairie espère obtenir une vision un peu plus précise de la situation sanitaire de sa commune en milieu de semaine prochaine.