C'est une piste qu'envisage le gouvernement pour relancer l'activité. L'exécutif réfléchit à la possibilité de créer 500 "manufactures de proximité" dans les petites et moyennes villes du territoire, qui s'apparenteraient à des espaces de travail collectif pour les artisans, les entrepreneurs, etc. Cette initiative, qui s'inscrit dans le cadre du plan de relance du gouvernement, a pour objectif de relancer l'emploi local face à la crise causée par le confinement et l'épidémie de coronavirus.
Reconvertir des friches industrielles en ateliers partagés pour les artisans locaux. Telle est l'ambition des manufactures de proximité. Des espaces de plus de 1.000 mètres carrés où ces entrepreneurs pourront mutualiser leur réseau et le matériel le plus coûteux par exemple, une imprimante 3D. Un projet inspiré d'initiatives individuelles qui existent déjà sur le territoire comme au Puy-en-Velay.
Dans un ancien entrepôt, Nicolas Bard accueille une cinquantaine d'artisans très différents. "Des menuisiers qui côtoient des maroquiniers, la manufacture amène des clients, et entre eux, ils sous-traitent et s'entraident. Au bout d'un an, ils ont trois à six mois de commande d'assurés", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Dans un territoire comme le Puy-en-Velay on peut vite être isolé. C'est à la fois la manufacture et le réseau qu'on va créer ensemble".
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Coronavirus en Chine : faut-il s'inquiéter de la nouvelle situation ?
> Écoles, impôts, lutte contre le racisme… Ce qu'il faut retenir de l'allocution d'Emmanuel Macron
> Coronavirus : les 5 erreurs à ne pas commettre avec votre masque
> Coronavirus : trois initiatives qui vont bouleverser nos habitudes à la plage
> Entre TGV vides et TER au rabais, la SNCF se prépare à un mauvais été
La facture pourrait être lourde pour l'État
Et c'est justement dans des villes moyennes ou les territoires ruraux, à l'écart des métropoles, que ce modèle de manufacture pourrait se multiplier. Le projet est sur le bureau de la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault. Très intéressée, elle fait dire à son cabinet que c'est un moyen de recréer une dynamique, de redonner une confiance après la crise. Mais il y a un bémol, nous dit-on : la facture qui risque d'être lourde pour l'État, avec 700.000 euros d'investissement pour chacune des 500 manufactures.