Macron voit en l'Europe le seul modèle de "tech démocratique"

Emmanuel Macron s'exprimait au Palais des Sports pour le salon VivaTech de la Porte de Versailles, qu'il venait de visiter.
Emmanuel Macron s'exprimait au Palais des Sports pour le salon VivaTech de la Porte de Versailles, qu'il venait de visiter. © Michel Euler / POOL / AFP
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avec AFP
"L'Europe peut devenir leader de la tech de demain", a déclaré jeudi Emmanuel Macron devant des acteurs de la high tech.

Face à une Chine "stato-centrée" et des États-Unis "pilotés par les grands groupes privés", "l'Europe peut devenir leader de la tech de demain, en créant une tech démocratiquement soutenable", a dit jeudi Emmanuel Macron devant un parterre d'acteurs de la high tech.

Critique envers la Chine et les États-Unis

"La Chine crée un modèle de tech puissant. Je ne fais pas partie de ceux qui disent qu'il faut faire la guerre à la Chine. Mais elle a un modèle très 'stato-centré', où le gouvernement a une part très importante et n'a pas nos référentiels en termes de liberté individuelle et de droits de l'Homme. C'est ce qui limite ce modèle dans son expansion mondiale", a-t-il jugé. 

 

"Les États-Unis ont aujourd'hui un modèle complètement conduit, piloté, par de grands acteurs privés, qui donc n'est plus sous contrôle démocratique. Il n'y a plus un gouvernement aux États-Unis qui peut vous garantir sur le respect de votre vie privée ou sur une politique sur le changement climatique", a-t-il poursuivi.

Pour "un modèle compétitif, démocratique et mu par le bien commun"

"Nous sommes en train de bâtir en Europe un modèle compétitif, démocratique et mu par le bien commun, où les gouvernements sont 'business friendly' mais créent une régulation pour accompagner le changement climatique ou la protection de la vie privée. Le seul qu'on pourra dans la durée expliquer à nos concitoyens", a-t-il ajouté. Il a aussi souhaité "non seulement une taxation des géants du numérique au niveau de l'OCDE" mais aussi "éviter que les plus gros acteurs rachètent tout". En Europe comme aux États-Unis nous allons devoir réguler les fusions et acquisitions de ces géants", a-t-il estimé.

 

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Il s'exprimait devant près de 5.000 personnes réunies au Palais des Sports pour le salon VivaTech de la Porte de Versailles, qu'il venait de visiter. Il s'est aussi félicité d'avoir transformé l'ISF "impôt sur la fortune immobilière" (IFI), "ce qui m'a valu quelques surnoms" mais permet que "les talents restent". "Nous sommes redevenus beaucoup plus attractifs pour les talents", a-t-il conclu, applaudi par les visiteurs de ce salon dont il a soutenu le lancement quand il était à Bercy.