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Fin des trains de nuit Paris-Vienne et Paris-Berlin : à Strasbourg, déception et colère des usagers

Mélina Facchin (correspondante dans la région Grand Est), édité par Gauthier Delomez . 1 min
Stéphanie De Muru.

Europe 1 soir week-end

Stéphanie de Muru

Les trains de nuit reliant Paris à Berlin et Paris à Vienne vont cesser de circuler dès la mi-décembre de cette année. À Strasbourg, ville desservie par ces lignes, les usagers rencontrés par Europe 1 partagent leur déception, et la classe politique locale ne cache pas sa colère.

Quentin prend le train de nuit entre Paris et Berlin via Strasbourg plusieurs fois par an pour ses déplacements professionnels. "Je trouve cela pratique pour plein de raisons. On part le soir et on est d’attaque tout de suite s'il faut travailler dès le matin. On n’a pas besoin de se préoccuper du poids des bagages comme pour l'avion ou d'arriver deux heures avant à l’aéroport. Et si on compare le prix d'un avion et d'une nuit d'hôtel au train de nuit, le train de nuit revient moins cher", affirme-t-il auprès d'Europe 1.

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"Un taux moyen de remplissage de 70%"

Un aspect pratique qui n'est cependant pas appelé à durer. Les trains de nuit reliant Paris à Berlin, ainsi que Paris à Vienne, vont effectivement cesser de rouler dès la mi-décembre. Ces lignes font pourtant le plein de voyageurs assure Florent Manrique, président de l'association des usagers des transports du Sud Alsace et membre de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut).

"On a 66.000 usagers qui ont pris ce train de nuit en 2024, ce qui fait un taux moyen de remplissage de 70%. Toutes les planètes étaient alignées pour que, au contraire, cette liaison se développe au lieu d’être supprimée", regrette-t-il.

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Déception de la classe politique strasbourgeoise

Toute la classe politique strasbourgeoise partage ce constat. Jean-Philippe Vetter, élu LR au conseil municipal, a adressé un courrier au ministre des Transports. "Ce qui est vraiment regrettable, c'est la différence entre les belles paroles, lorsqu'on signe des traités, qu’on parle d'écologie, de franco-allemand, d'Europe, et les actes. C'est-à-dire que quand il faut faire des efforts et que l'État doit répondre présent, malheureusement il se retire", se désole-t-il au micro d'Europe 1.

Une pétition lancée par le collectif "Oui au train de nuit !" a déjà rassemblé près de 50.000 signatures, alors que la fin de ces deux lignes est programmée le 14 décembre prochain.