Piratage Sony Pictures : la NSA avait tiré avant la Corée du Nord

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PING PONG - L'agence de sécurité américaine aurait infiltré le réseau informatique du pays asiatique dès 2010.

Qui dit vrai ? Il faudra probablement plusieurs années avant de faire toute la lumière sur ce qu'il s'est vraiment passé dans le cadre du piratage de Sony Picture, le studio de cinéma hollywoodien, survenu fin 2014. Alors que l'agence de sécurité américaine NSA avait rapidement pointé du doigt la Corée du Nord comme responsable de cette intrusion, les pistes n'ont cessé de se brouiller ces dernières semaines. Dernier rebondissement en date : d'après le New York Times, les États-Unis avaient infiltré le réseau informatique du pays asiatique dès 2010.

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Un logiciel espion installé il y a cinq ans. À en croire le New York Times, ce sont donc les espions de la NSA qui auraient piraté les premiers. Le quotidien américain, qui cite d'anciens responsables américains et étrangers sous couvert d'anonymat ainsi qu'un document émanant directement de l'agence de sécurité nationale (NSA), cette dernière aurait "pénétré directement" dans les systèmes nord-coréens en 2010. Pour cela, les espions américains seraient passés par des réseaux chinois et des connections en Malaisie.

Surveiller le programme nucléaire nord-coréen. La NSA a mis en place une sorte de radar d'alerte pour surveiller toutes les activités nord-coréennes. L'objectif était notamment de récolter des informations sur le programme nucléaire du régime du leader Kim Jong-Un. C'est ce radar qui aurait fourni à l'agence la preuve que Pyongyang était bien derrière l'attaque ayant touché Sony Pictures, en novembre dernier.

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"L'interview qui tue" a fait un carton. D'après les résultats de l'enquête menée par la NSA, ce sont les Nord-Coréens qui ont menacé les studios Sony s'ils maintenaient la sortie en salles de "L'Interview qui tue", une comédie dans laquelle deux journalistes ont pour mission d'éliminer Kim Jong-Un. La Corée du Nord a toujours nié être à l'origine de ces attaques, tout en saluant le piratage en question. Quant au film, annulé dans un premier temps par le studio hollywoodien, il est finalement sorti dans une centaine de salles et a notamment cartonné sur les plateformes de téléchargement et de streaming.