Monaco a battu le Maccabi Tel-Aviv et s'est qualifié pour le Final 4 de l'Euroligue 7:41
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avec AFP / Crédit photo : Valery HACHE / AFP , modifié à
25 ans après, Monaco a réédité l'exploit de l'Asvel et s'est qualifié pour le Final 4 de l'Euroligue. Après une confrontation qui s'est dénouée au match 5, la Roca Team espère aller le plus loin possible et imiter le CSP Limoges, seul club français ayant décroché le trophée de la compétition.

Au-delà de son maestro Mike James, Monaco s'est basé sur un collectif aux seconds couteaux tranchants pour agripper sa place en Final Four d'Euroligue mercredi et rêver d'imiter Limoges, trente ans après le sacre du CSP. Dans le sillon du météoritique Berck, du déchu Pau-Orthez, de la traditionnelle Asvel et de l'historique Limoges, la Roca Team a rejoint un cercle fermé du basket français en ralliant le dernier carré de Ligue des champions. Plus qu'au talent insolent de Mike James, l'ASM le doit aussi à un "groupe soudé", a souligné Elie Okobo après le succès décisif contre le Maccabi Tel-Aviv dans le cinquième match des quarts de finale mercredi.

Il y a eu bien sûr les huit points de Jordan Loyd ayant créé l'écart (86-79) à trois minutes du terme, grâce à six lancers francs grattés malicieusement en deux fois. Mais aussi trois passes défensives d'Elie Okobo dans ce dernier quart-temps. Ou encore quatre points de l'intérieur Chima Moneke, lui qui n'avait pas foulé le parquet de la salle Gaston-Médecin lors des deux premiers matches de la série. Sans oublier les neuf points du capitaine Yakuba Ouattara ou d'Alpha Diallo. Pour un total de sept joueurs à au moins neuf points. "Je suis heureux pour l'équipe, les joueurs qui réussissent de grandes choses font les grands entraineurs", a loué, modeste, le technicien Sasa Obradovic.

Hargne monégasque

Illustration de ce collectif généreux : les rebonds offensifs, secteur dans lequel ses hommes ont dominé leur adversaire mercredi (15 contre 6), pour s'offrir autant de secondes chances de marquer. "On n'a rien lâché, décrit encore Okobo. On a fait les stops défensifs à la fin. On a pris les rebonds. C'était un effort collectif défensif." Lucide sur sa performance, "nul sur l'ensemble de la série" de son propre aveu, le MVP des finales d'Elite l'an passé, incarne cette forme de hargne monégasque avec ses 5 rebonds.

"J'essaie de voir les choses que j'ai apportées au groupe, a-t-il livré. Je me suis donné à fond défensivement. Quand les défenseurs de l'équipe étaient KO, j'essayais de prendre le relais." 

Où serait la Roca Team sans Mike James ?

Où serait la Roca Team sans la mémorable mi-temps de Mike James à 21 points ? Certes, sans doute pas en demi-finale de C1 face à l'Olympiakos le 19 mai prochain à Kaunas. Mais quand l'influence de "The Natural" a fondu avec sa blessure, ses partenaires ont scellé eux-mêmes leur destin. Les deux victoires de saisons régulière contre Bologne puis Valence avaient dessiné une équipe capable de s'imposer sans son numéro 55, alors suspendu en raison d'une soirée trop arrosée.

Le tableau ne s'était pas confirmé en play-offs. Le premier succès dans la Menora Mivtachim Arena portait son sceau (21 points) et sa sortie, deux jours plus tard, avait lancé la série du Maccabi (20-0) fatale aux Monégasques, écrabouillés 104-69 dans le quatrième match. Difficile forcément de se passer d'un joueur indéboulonnable du top-10 des meilleurs marqueurs comme passeurs d'Euroligue cette saison. Surtout quand il est le seul homme du Rocher, entraineur compris, ayant l'expérience d'un Final Four, il y a sept ans avec Vitoria-Gasteiz.

Reste à savoir si l'ancien joueur des Brooklyn Nets, rentré aux vestiaires pour des soins mercredi, sera en pleine possession de ses moyens neuf jours plus tard, après avoir multiplié grimaces et tests de ses appuis. Sinon, ses partenaires l'ont prouvé, ils peuvent prendre le relais.