Super Ligue : les dissidents "devront subir les conséquences", prévient le président de la Fifa

Gianni Infantino est le président de la Fifa.
Gianni Infantino est le président de la Fifa. © FABRICE COFFRINI / AFP
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avec AFP , modifié à
Mardi, en ouverture du congrès annuel de l'UEFA, le président de la Fifa Gianni Infantino a assuré qu'il désapprouvait le projet de Super Ligue. Les douze clubs européens dissidents "devront subir les conséquences", a-t-il prévenu. 

ll n'y a "pas le moindre doute" que la Fifa "désapprouve fortement" le projet de Super Ligue lancé lundi par douze clubs européens dissidents qui "devront subir les conséquences" de leur rupture, a affirmé mardi son président Gianni Infantino.

Ce projet voulant supplanter la Ligue des champions est "un club fermé", "dissident des institutions existantes", a pointé le patron de la Fifa en ouverture du congrès annuel de l'UEFA, l'instance européenne du football.

"Les promotions et les relégations sont un modèle qui a été couronné de succès"

"Soit vous êtes dedans, soit vous êtes dehors. Vous ne pouvez pas être à moitié dedans et à moitié dehors", a-t-il ajouté, agitant à nouveau la menace de l'exclusion des clubs dissidents et de leurs joueurs de toutes les compétitions nationales et internationales, sans néanmoins citer de mesures concrètes.

"Les promotions et les relégations sont un modèle qui a été couronné de succès", a encore lancé le dirigeant, s'opposant à ce système de ligue quasiment fermée, où les clubs fondateurs auraient leur ticket garanti chaque saison, au lieu de devoir se qualifier via les championnats domestiques.

Le CIO dénonce aussi le projet de Super Ligue

La prise de parole d'Infantino au congrès de l'UEFA était particulièrement attendue par le monde européen du football, qui aura besoin de la Fifa pour mettre en place les représailles qu'il entend infliger aux clubs sécessionnistes, comme celle, discutée juridiquement, de bannir leurs joueurs des compétitions internationales avec leurs sélections. 

Quelques minutes plus tôt, le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach avait lui aussi dénoncé le projet emmené par six clubs anglais, trois espagnols et trois italiens. "Le modèle sportif européen est une approche unique (...) fondée sur l'ouverture d'une compétition équitable qui donne la priorité au mérite sportif. Ce modèle est menacé aujourd'hui (...), défié par une approche purement guidée par le profit", a-t-il regretté.