Les audiences de la F1 progressent. 2:25
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Axel May, édité par Antoine Terrel , modifié à
Les audiences de la Formule 1 progressent, tandis que le travail de communication de l'organisation du championnat du monde permet de rajeunir et de féminiser le public. Et sur la piste, le spectacle ne manque pas, malgré la domination de Lewis Hamilton. 
DÉCRYPTAGE

Après une annulation en 2020 à cause de la pandémie de coronavirus, le Grand Prix de Monaco de Formule 1 fait son retour ce week-end. 7.500 personnes sont attendues en tribune pour assister à la mythique course. Mais au-delà des gradins, la discipline retrouve peu à peu de très bonnes audiences, grâce notamment à une communication de plus en plus tournée vers les jeunes.

Canal +, qui a succédé à TF1 en 2013, a ainsi enregistré une hausse de 27% l’an dernier, avec un million de téléspectateurs en moyenne par course. "Je crois tout simplement que c'est un peu ce changement de génération, le fait d'avoir un champion comme Lewis Hamilton, et plus d'identification avec les voitures hybrides", explique à Europe 1 Jean Alesi, ancien pilote et consultant de la chaine. "C'est un mélange de choses qui fait que ça intéresse les jeunes et c'est le plus important." 

Une série à succès sur Netflix

La question de la jeunesse est en effet primordiale. Depuis que le groupe américain Liberty Media a racheté il y a quatre ans l’organisation du championnat du monde, la présence de la F1 sur les réseaux sociaux s’est développée, permettant de rajeunir l’audience. Et la F1 a aussi profité de la série à succès Drive to survive, sur Netflix, qui suit les pilotes au plus près et permet au passage de féminiser l’audience. 

Une saison spectaculaire

Mais la domination sans partage d'Hamilton ne lasse-t-elle pas le public ? C’est oublier qu’il y a eu des événements marquants la saison écoulée, avec notamment l'accident spectaculaire de Romain Grosjean sortant indemne de sa voiture transformé en boule de feu et la victoire de Pierre Gasly à Monza, pour un premier succès français en GP depuis Olivier Panis en 1996.

Pour Pierre Gasly, cette victoire a fait exploser sa notoriété et son audience sur les réseaux sociaux. "Il a doublé son audience en quelques jours. Il était à un peu moins d'un million sur ses différents canaux, et 15 jours après, on était à 1,9 million", indique Sébastien Bellencontre, le fondateur de 4success, l’agence qui gère l’image du pilote. 

Il y aussi la présence de l’écurie Renault désormais appelée Alpine, avec son pilote tricolore Esteban Ocon et la star espagnole Fernando Alonso, mais également le retour au calendrier du GP de France au Castellet. Autant d’ingrédients qui expliquent que même sans avoir un champion comme Alain Prost, les téléspectateurs français s’intéressent de nouveau à la F1.