Raymond Domenech réagit à la nouvelle polémique Aurier : "Le problème, il est entre lui et l'entraîneur"

Face à Lorient dimanche soir, Serge Aurier a mis huit minutes avant d'être prêt à entrer en jeu.
Face à Lorient dimanche soir, Serge Aurier a mis huit minutes avant d'être prêt à entrer en jeu. © Miguel MEDINA / AFP
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T.M. , modifié à
Suite au remplacement rocambolesque du latéral du PSG dimanche soir face à Lorient, l'ancien sélectionneur des Bleus estime que "ce n'est pas le malaise du club, c'est le malaise d'Aurier".

Épiphénomène ou épisode révélateur d'un mal-être général ? Appelé par son entraîneur Unai Emery pour entrer en jeu face à Lorient dimanche soir (2-1), le latéral du PSG Serge Aurier, habitué des polémiques, a mis pas moins de huit minutes pour enfiler short et chaussettes, sous les yeux médusés des caméras de Canal +. Un comportement qui pose question, quelques jours après la cuisante défaite du club face au Barça, en Ligue des champions.

"Révélateur d'un caprice". "Ce n'est pas le malaise du club, c'est le malaise d'Aurier", estime cependant notre consultant Raymond Domenech. "Cela révèle quelque chose de profond sur son comportement. C'est révélateur d'un malaise, d'un caprice. Il les a déjà plantés l'an passé avec l'histoire de Periscope, il recommence", observe l'ancien sélectionneur des Bleus.

"Encore plus grave" après la défaite face au Barça. Cette fois, selon Raymond Domenech, "le problème, il est entre lui et l'entraîneur. Aurier ne joue pas et il ne l'admet pas. Ce n'est pas un exemple qu'il donne aux jeunes. En plus, il met en péril toute l'équipe", continue-t-il. "Quelques jours après la défaite contre Barcelone, c’est encore plus grave".


CFC - Serge Aurier a mis huit minutes à...par CanalPlusSport

Cette situation, Raymond Domenech l'a déjà vécue en tant qu'entraîneur, lorsqu'il officiait sur le banc de l'Olympique lyonnais (1988-1993). "C'était lors d'un match à Saint-Etienne", se rappelle-t-il. Résultat ? "J'ai finalement dit au joueur de rester sur le banc".

"Ce n'est pas à Emery de prendre une décision". Dimanche soir, Unai Emery, lui, a fait un choix différent en décidant malgré tout de faire entrer son défenseur ivoirien. Et de dédramatiser immédiatement après le match, en conférence de presse : "Pour moi, il n'y a pas de problème, c'est normal". "Sa réaction est logique", commente Raymond Domenech. "Ce n'est pas à lui de prendre une décision. C'est au PSG de régler ça et de décider ou non de prendre une sanction". L'an passé, après son dérapage sur Periscope et ses insultes envers son entraîneur, Serge Aurier avait échappé au licenciement mais avait été mis à pied et contraint de jouer trois semaines avec l'équipe réserve. En septembre dernier, sa condamnation à deux mois de prison ferme pour violences sur un policier ne lui avait en revanche valu aucune sanction de la part des dirigeants.

"L'autre question, c'est quel est le poids de Serge Aurier dans le vestiaire ?", s'interroge notre consultant. "Quand on voit qu'à la fin du match tous les joueurs viennent le voir pour le soutenir, cela pose question. Lui n'est pas professionnel, mais eux non plus."