Que s'est-il passé pour les Bleus depuis leur sacre il y a un an ?

La France a décroché sa deuxième étoile le 15 juillet 2018, à Moscou.
La France a décroché sa deuxième étoile le 15 juillet 2018, à Moscou. © GABRIEL BOUYS / AFP
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Thibaud Le Meneec, avec Simon Ruben et Cyrille de la Morinerie , modifié à
Il y a un an, jour pour jour, la France ramenait une deuxième étoile de Russie, après sa victoire contre la Croatie (4-2). La suite fut plus compliquée pour les champions du monde.

Comment l'oublier ? Sous le ciel orageux de Moscou, les Bleus devenaient, il y a un an, jour pour jour, champions du monde, en dominant la Croatie par quatre buts à deux. Retour sur une journée historique pour le sport français, suivie de mois plus compliqués.

Fébrilité et délivrance

Ce 15 juillet 2018, la France se réveille fébrile. Va-t-elle rééditer l'exploit de leurs aînés de 1998, sacrés à la maison après avoir terrassé le Brésil 3-0 ? Le coriace obstacle belge difficilement franchi en demi-finale, les joueurs de Didier Deschamps s'avancent en favoris face à une Croatie que l'on n'attendait pas à ce stade de la compétition. 

À 18 heures (17 heures à Paris), les visages sont tendus sur la pelouse du stade Loujniki. Une maladresse du Croate Mario Mandzukic, des banderilles d'Antoine Griezmann, Paul Pogba et Kylian Mbappé… Le capitaine Hugo Lloris dégage un ultime ballon dans le camp adverse, les Bleus sont champions du monde, la France chavire de bonheur.

Tandis que la bande à Deschamps arrose son sélectionneur encore une fois sur le toit du monde, les Français envahissent les rues, devenues plus que jamais bleu-blanc-rouge. Si la deuxième étoile tardera à être brodée sur les maillots (ils sont toujours indisponibles à l'heure de ces lignes !), elle s'affiche déjà en grand sur l'Arc de Triomphe. 

La coupe à la maison, deux revers à l'extérieur

Que s'est-il passé depuis cet inoubliable dimanche 15 juillet ? L'année post-Coupe du monde a bien débuté au Stade de France, lors de la célébration des 23 Bleus, dimanche 9 septembre. Au son de Ramenez la coupe à la maison, devenu l'hymne de cette victoire comme I Will Survive fut celui de 1998, la France a fêté ses champions du monde comme il se doit.

La suite est moins glorieuse : première défaite en novembre aux Pays-Bas, en novembre, puis une élimination sans relief de la Ligue des Nations, avant un second revers en juin contre la Turquie, en juin (2-0), lors des éliminatoires de l'Euro. "Je ne vais pas vous cacher qu'il n'y a rien au-dessus d'une finale de Coupe du monde, mais il y a d'autres objectifs, d'autres étapes. Ce n'est pas se voir qualifiés pour le prochain championnat d'Europe", a récemment confié Didier Deschamps au micro d'Europe 1.

L'épopée est déjà loin derrière. Il faut désormais aller gagner en Moldavie ou encore en Islande pour avoir une chance de se qualifier. Pour cela, "DD" a fait des choix forts, comme laisser de côté Steve Mandanda ou Adil Rami, et en ouvrant son groupe à une autre génération. Objectif : chasser les fantômes de 2016, lorsque les Bleus s'étaient inclinés chez eux, contre le Portugal, en finale de "leur" Euro, deux ans avant l'apothéose.