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Thierry Dagiral, édité par Gauthier Delomez , modifié à
La course cycliste masculine du Paris-Roubaix s'élance ce dimanche à 11 heures depuis Compiègne, dans l'Oise, avec de fortes pluies attendues tout au long de l'épreuve. Si la vigilance des organisateurs est redoublée, "il y a une vraie envie des coureurs et des fans" d'assister au retour de "l'enfer du Nord", assure Christian Prudhomme sur Europe 1.
INTERVIEW

Elle est "enfin de retour". L'épreuve Paris-Roubaix, la reine des classiques du cyclisme, se tient ce week-end. Après la toute première course féminine remportée par la Britannique Elizabeth Deignan, les coureurs masculins s'élancent dimanche à 11 heures de Compiègne pour défier les pavés de "l'enfer du Nord". Les organisateurs s'attendent à du grand spectacle, mais aussi à une météo agitée où la pluie devrait redoubler. Christian Prudhomme, directeur de l'épreuve, avoue que les organisateurs vont scruter la météo "avec une attention particulière". "Il y a une vraie envie des coureurs et des fans", assure néanmoins le directeur au micro d'Europe 1.

"20 ans qu'il n'y avait plus eu de pluie sur le Paris-Roubaix"

"903 jours sont passés depuis la dernière édition", souffle Christian Prudhomme, ravi du retour de l'épreuve reine du cyclisme. La 118e édition du Paris-Roubaix, reportée à l'automne en raison du contexte sanitaire, devrait se tenir dans des conditions dantesques. "Cela fait 20 ans que nous n'avons plus vu la pluie sur la course", souligne-t-il. Malgré la météo, le maintien de la course est primordial. "Il y a deux courses dont on vous parle dans le monde : le Tour de France et le Paris-Roubaix. C'est la course des Hauts-de-France, il y a une vraie identification", explique Christian Prudhomme.

L'épreuve cycliste du nord de la France attire toujours les foules. "Il y a les Ch'tis, les gens au bord de la route, et les champions", énumère le directeur de la course, qui rappelle les dispositions sanitaires prises pour assurer la tenue de l'épreuve. "C'est le pass sanitaire et le masque pour tout le monde sur les lieux de départ et d'arrivée", précise-t-il.

Quelles sont les chances françaises ?

Parmi les coureurs à suivre, malgré l'absence de Julian Alaphilippe, sacré champion du monde une semaine plus tôt, quelques Français peuvent prétendre à la victoire finale. "Il y a le coureur de Cambrai, Florian Sénéchal, deuxième dimanche dernier. Il était 6e lors de la dernière édition en 2019, et il a Paris-Roubaix dans le cœur et les tripes", affirme Christian Prudhomme, qui poursuit sa liste de cyclistes locaux de l'étape, comme Arnaud Démare et Adrien Petit.

En outre, "il y a aussi Christophe Laporte, brillant dans les classiques de type flandrien. Et puis Anthony Turgis, très constant dans les classiques du Nord", explique le directeur de course, qui se souvient d'avoir commenté la victoire du dernier Français, Frédéric Guesdon, en 1997 sur Europe 1. Pour Christian Prudhomme toutefois, la tâche sera difficile pour les coureurs tricolores. "Ils ont face à eux des cadors comme Wout van Aert ou Mathieu van der Poel. En plus, la pluie et le terrain boueux annoncés vont les favoriser parce qu'ils sont incroyablement adroits", énonce-t-il.

Pour le directeur de Paris-Roubaix, la fierté enfin d'avoir organisé la première course féminine de l'histoire de l'épreuve. "On est rentré dans un cercle vertueux", estime Christian Prudhomme, qui ajoute la tenue du Tour de France féminin l'été prochain. "C'est vraiment indispensable. On veut que les petites filles puissent rêver d'être championnes comme les garçons peuvent rêver d'être champions", affirme le directeur des deux épreuves cyclistes.