Cyclisme : la Britannique Elizabeth Deignan remporte le premier Paris-Roubaix féminin

La Britannique Elizabeth Deignan (au centre) a remporté ce samedi la première édition du Paris-Roubaix féminin. (photo d'illustration)
La Britannique Elizabeth Deignan (au centre) a remporté ce samedi la première édition du Paris-Roubaix féminin. (photo d'illustration) © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP , modifié à
La Britannique Elizabeth Deignan a remporté ce samedi la première édition du Paris-Roubaix féminin. À 32 ans, elle s'est imposée, malgré des conditions météorologiques difficiles, dans un raid solitaire impressionnant qui a laissé les favorites néerlandaises sans réaction. "J'avais l'avantage de pouvoir choisir mes trajectoires alors que j'entendais que les filles accumulaient les chutes", raconte la championne.

Une victoire pour l'histoire : la Britannique Elizabeth Deignan (Trek-Segafredo) a remporté la première édition féminine de Paris-Roubaix, samedi. Deignan, 32 ans, s'est imposée après s'être échappée à 82 kilomètres de la ligne pour finalement devancer de plus d'une minute la Néerlandaise Marianne Vos et l'Italienne Elisa Longo Borghini. Un raid solitaire impressionnant qui a laissé les favorites néerlandaises sans réaction. À 34 ans, Marianne Vos avait sans doute les jambes pour s'imposer, mais la triple championne du monde sur route et septuple championne du monde de cyclo-cross a tardé à contre-attaquer (à 20 km de l'arrivée), faisant ainsi le bonheur de Deignan.

Un succès de prestige

Elizabeth Deignan, championne du monde en 2015, signe un succès de prestige à 32 ans, elle qui avait déjà remporté Liège-Bastogne-Liège et le Tour des Flandres. "C'est juste incroyable. Ce scénario n'était pas forcément prévu. En attaquant à 82 kilomètres de la ligne, je pensais être accompagnée. Finalement, j'ai dû faire le boulot seule", a-t-elle expliqué, très émue. Une fois la ligne passée, la plupart des concurrentes se sont laissées aller à l'émotion, fondant souvent en larmes.

"On a été à la hauteur de ce premier Paris-Roubaix féminin", a estimé la Française Audrey Cordon Ragot, 8e et équipière de Deignan: "C'est énorme ! La fatigue se mélange à l'émotion. Et ce vélodrome bondé qui nous acclame. Que du bonheur! Que demander de plus?". Les concurrentes n'auront été épargnées ni par les conditions météo, de la pluie en fin de parcours, ni par l'état des routes : 29 kilomètres de pavés glissants sur une distance de 116 kilomètres. 

Une maîtrise en toutes circonstances

Vent dans le dos en début d'épreuve, Deignan a attaqué avant les premiers secteurs pavés. Trop tôt, pensait-on. Mais il s'agissait de la meilleure tactique, tant les chutes ont été nombreuses parmi ses poursuivantes, nerveuses à l'approche des virages boueux de l'Enfer du Nord. "J'ai poussé tant et plus. J'avais l'avantage, en étant seule, de pouvoir choisir mes trajectoires alors que j'entendais que, derrière moi, les filles accumulaient les chutes", a raconté la lauréate.

Dimanche, les conditions devraient être pires encore pour la 118e édition de la course messieurs. La pluie est annoncée, tout comme des rafales de vent à plus de 70 km/h. L'Enfer du Nord n'aura que rarement aussi bien porté son nom.