Organisation, Covid… Pourquoi cet Euro ne ressemblera à aucun autre

Qui succèdera au Portugal ? Réponse le 11 juillet.
Qui succèdera au Portugal ? Réponse le 11 juillet. © Andrei PUNGOVSCHI / AFP
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avec AFP , modifié à
L’Euro se tient du 11 juin au 11 juillet dans un format inédit, avec des matches répartis dans toute l’Europe. Le contexte sanitaire implique également des changements, avec des jauges pour certains stades et un protocole renforcé qui pourrait forcer certains joueurs à déclarer forfait en cas de contamination. 
DÉCRYPTAGE

Décalé d’un an en raison du coronavirus, le championnat d’Europe de foot va se dérouler du 11 juin au 11 juillet. La prestigieuse compétition sera organisée pour la première fois sur tout le continent, dans 11 villes-hôtes réparties sur 11 pays. Le match d’ouverture entre l’Italie et la Turquie va ainsi se jouer à Rome, alors que l’équipe de France débutera son tournoi à Munich contre l’Allemagne. Le contexte sanitaire va également avoir des conséquences pour les spectateurs, avec des jauges pour certains stades, alors que le protocole médical édicté par l’UEFA a été renforcé. Europe 1 vous explique pourquoi cet Euro ne ressemblera à aucun autre. 

Des matches dans 11 pays 

Pour célébrer les 60 ans de la compétition, l’ancien président de l’UEFA Michel Platini avait voulu organiser l’Euro 2020 dans toute l’Europe. L’idée, louable sur le papier, a cependant été menacée par la pandémie de coronavirus. L’an dernier, lors du report du tournoi, la question de la faisabilité d’une telle organisation sur tout le continent s’était clairement posée, certains pays hésitants à ouvrir leurs frontières aux supporters étrangers. Finalement, avec l’amélioration du contexte sanitaire et les progrès de la campagne de vaccination, l’Euro aura bien lieu dans 11 villes-hôtes, réparties sur 11 pays différents. 

Initialement, 13 villes avaient été retenues, avant que Bruxelles ne soit recalée, faute de stade aux normes. Fin avril, Dublin et Bilbao, qui ne garantissaient pas la présence de spectateurs, ont à leur tour été écartées par l’UEFA. Les matches prévus à Bilbao ont été transférés à Séville et ceux prévus à Dublin auront finalement lieu à Saint-Pétersbourg et Londres. Le match d’ouverture entre la Turquie et l’Italie se tiendra par exemple à Rome, alors que les demi-finales et la finale sont prévues à Londres, à Wembley. 

Les 11 stades retenus

• Amsterdam (Pays-Bas), Johan-Cruyff Arena (54.000 places)

• Bakou (Azerbaïdjan), stade olympique (69.000 places)

• Bucarest (Roumanie), National Arena (54.000 places)

• Budapest (Hongrie), stade Ferenc-Puskas (68.000 places)

• Copenhague (Danemark), stade Parken (38.000 places)

• Glasgow (Ecosse), Hampden Park (51.000 places)

• Londres (Angleterre), stade de Wembley (90.000 places)

• Munich (Allemagne), Allianz Arena (70.000 places)

• Rome (Italie), stade olympique (68.000 places)

• Saint-Pétersbourg (Russie), stade de Saint-Pétersbourg (61.000 places)

• Séville (Espagne), stade de La Cartuja (57.000 places)

Des jauges dans la plupart des stades 

L’UEFA a toujours maintenu son ambition d’organiser la compétition avec la présence de supporters. L’instance n’a cependant pas imposé de jauge, laissant à chaque ville-hôte le soin de déterminer sa capacité d’accueil, notamment en fonction du contexte sanitaire. Les villes retenues ont ainsi toutes promis des jauges comprises entre 25% et 100%. Seule Budapest, où les Bleus joueront deux matches du premier tour (contre le Portugal et la Hongrie), s’est engagée à remplir intégralement son stade. 

L’alléchant France-Allemagne de la première journée, à l’Allianz Arena de Munich, devrait lui se dérouler devant 14.500 spectateurs, soit 22% de la capacité de l’enceinte. Les autorités britanniques espèrent de leur côté atteindre l’objectif de 45.000 supporters lors de la finale, au stade Wembley de Londres, le 11 juillet prochain. Autant d’éléments qui compliquent singulièrement les déplacements des fans, qui ne savent toujours pas s’ils pourront, ou non, suivre leur équipe favorite… 

Un protocole sanitaire renforcé 

En raison de la pandémie, l’UEFA a renforcé son protocole sanitaire. L’instance a ainsi permis aux sélectionneurs de convoquer 26 joueurs, mais seuls 23 figureront sur chaque feuille de match : trois devront donc s'asseoir en tribune, un paramètre inédit et potentiellement délicat dans la gestion des groupes. Jusqu'au premier match, il sera également possible de remplacer un joueur en cas de "blessure ou de maladie sérieuses", attestées médicalement, y compris en cas de contamination au Covid-19 ou de "cas contact". Le gardien titulaire des Pays-Bas, Jasper Cillessen, a ainsi été écarté début juin de la sélection néerlandaise après avoir été testé positif. Sergio Busquets, le milieu de l'Espagne, a lui aussi été contaminé avant l'épreuve. Il a été placé à l'isolement pour dix jours et manquera au moins la première rencontre de la Roja.

Mais que se passera-t-il si une équipe est contaminée pendant la compétition ? Selon le règlement de l'UEFA, une sélection devra au moins présenter 13 joueurs testés négatifs (dont au moins un gardien) pour prendre part à un match. Si l'équipe n'est pas en capacité d'assurer ce nombre minimal, la rencontre pourrait être déplacée de 48h et également se jouer dans un autre stade. Cas ultime : si malgré ce report la sélection ne peut aligner une équipe, l'UEFA lui donnera une défaite par forfait sur le score de 3-0.