Moussa SIssoko sous les couleurs de Tottenham 16:23
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Julien Froment , modifié à
Le milieu de terrain international français Moussa Sissoko était l’invité de Lionel Rosso sur Europe 1. Le joueur de 30 ans, confiné dans le nord de Londres, a abordé l'actualité de son club de Tottenham, mais aussi son club formateur, le Toulouse Football Club, lanterne rouge en Ligue 1.
INTERVIEW

Gravement blessé au genou depuis le début du mois de janvier, Moussa Sissoko a donné de ses nouvelles à Europe 1 : "Dans tout le mal, il y a un bien. Nous, joueurs professionnels on a des emplois du temps très chargés, on n’a pas beaucoup de temps à passer avec la famille, là ça permet de réveiller les enfants, de prendre le petit déjeuner avec eux. J’essaye de garder le moral avec mes proches."

Il s'est également prononcé sur la situation sanitaire, alors que le championnat anglais est à l'arrêt, comme partout ailleurs en Europe. "Certains pensent être invincibles, mais non. Il faut faire attention, respecter les consignes. Restez à la maison. Il faut rester prudent, car le virus va plus vite que nous", assure le milieu de terrain de l'équipe de France. 

Sissoko prêt à patienter pour la reprise

Moussa Sissoko poursuit sa rééducation et sera prêt quand le football pourra reprendre ses droits. En attendant, il suit le protocole d’entraînement de Tottenham via l’application Zoom. S’il avoue que les terrains lui manquent, il ne veut pas que les instances se précipitent quant à la reprise. "La vie passe avant toute chose, peut-être même qu’en jouant des matches, quelqu’un peut avoir le virus et affecter son voisin", craint Sissoko. 

Et d’ajouter : "Les mesures qui sont prises sont bien, le fait d’avoir stoppé le championnat. On va attendre quelques semaines et si c’est possible de reprendre, ce sera avec grand plaisir. Si c’est toujours compliqué, vaut mieux s’abstenir et sauver des vies." Le joueur de l'équipe de France en profite pour envoyer un message à destination des jeunes, qui encore ce week-end n'ont pas tous bien respecté les règles du confinement. "Certains pensent être invincibles, mais non. Il faut faire attention, respecter les consignes. Restez à la maison."

"On est contents de Mourinho"

Le milieu de terrain en a aussi profité pour faire un rapide bilan de Tottenham, seulement 8e de Premier League et éliminé en huitièmes de finale de la Ligue des champions par les Allemands de Leipzig (0-1, 3-0). "A un moment donné, on a eu beaucoup de matches, des pépins physiques, des blessés importants (le buteur Harry Kane et l’ailier Heung-Min Son, ndlr)", a déploré Sissoko sur Europe 1. "L’équipe a été mise en difficulté, on a eu des mauvais résultats, on en est conscients. Si on a la chance de reprendre le championnat, tout le monde sera apte à jouer, on aura toutes nos forces."

Malgré ces résultats en dents de scie, Moussa Sissoko continue d’apprécier le travail de son entraîneur, José Mourinho, arrivé en cours de saison. "On est contents avec Mourinho, il a apporté une nouvelle fraîcheur. On ne va pas cracher sur ce qu’a fait Mauricio Pochettino, il a amené le club à un autre niveau (finale de la Ligue des champions l’an passé, perdue contre Liverpool, ndlr), mais maintenant notre avenir c’est José Mourinho. On a des objectifs, la 4e place est toujours envisageable, on va faire notre max."

Sissoko a mal à son Téfécé

Moussa Sissoko s’est aussi ému de la situation de son club formateur, le Toulouse Football Club, lanterne rouge en Ligue 1 et quasiment condamné à descendre à l’étage inférieur. "Je vois que c’est une année très compliqué, ça fait des années qu’ils sont sur le fil du rasoir, là c’est encore plus délicat", a regretté le milieu de terrain sur Europe 1.

L'ex-Pitchoune entre 2007 et 2013 a livré une analyse acerbe sur la situation du Téfécé : "C’est une équipe qui souffre, qui marque peu de buts, qui en encaisse beaucoup, qui manque de solidarité. Cela me peine, Toulouse reste mon club de cœur, là-bas que j’ai été formé. Ça me fait mal, mais à force de tirer sur la corde, un moment elle risque de se casser. Je continue à y croire, mais cela va être très compliqué pour eux de se maintenir."