Mondiaux d’athlétisme à Tokyo : le perchiste Armand Duplantis va-t-il encore battre son propre record du monde ?
Direction Tokyo pour le gratin de la piste. Les championnats du monde d'athlétisme débutent ce samedi au Japon pour une semaine d'épreuves jusqu'au 21 septembre. Les projecteurs se braqueront pour cette première journée sur Mondo Duplantis. Le Suédois, star du saut à la perche, est grandement attendu avec un espoir de le voir améliorer son record du monde.
Après des JO retardés d’un an en 2021 en raison du coronavirus, il y aura cette fois du monde dans les tribunes du stade national de Tokyo. Les mondiaux d’athlétisme débutent ce samedi et s’étaleront jusqu’au dimanche 21 septembre. Les premières médailles seront distribuées aujourd’hui sur le 35 kilomètres marche.
L’équipe de France, elle, arrive avec des ambitions limitées. Mais surtout, la star de la perche va débuter dès ce samedi la compétition. Armand Duplantis a porté son record du monde à 6m29 cet été à Budapest. La question n’est pas de savoir s’il va gagner, mais s’il peut battre pour la 14ème fois de suite son propre record du monde.
4 ans après les JO de Tokyo dans une ambiance très feutrée en raison de l’absence de spectateurs, les plus grands athlètes de la planète reviennent au Japon. L’ambiance sera cette fois bien différente. Il y aura de la ferveur dans le stade de la capitale japonaise qui peut accueillir jusqu’à 70.00 spectateurs, ce dont se réjouit la grande star de l’athlétisme, Armand Duplantis.
Le double champion olympique espère effacer le souvenir "apocalyptique" des JO de 2021 comme il l’a expliqué en conférence de presse : "C’était étrange, effrayant. Pour tout le monde, presque apocalyptique d’une certaine manière".
"Duplantis ? Il n’a pas de limite" affirme Jean-Claude Perrin, consultant athlétisme d’Europe1
Le Suédois né aux États-Unis sera ultra-favori dans l’épreuve du saut à la perche. Invaincu depuis juillet 2023 (soit 35 concours), Mondo, comme on le surnomme, va concourir dès ce samedi avec l'épreuve de qualifications. Sauf immense surprise, ce sera une formalité pour le Suédois bondissant qui devrait facilement se qualifier pour la finale de lundi.
L’incroyable saga a débuté le 8 février 2020. Ce jour-là, à Torun en Pologne, Duplantis bat le record du monde du Français Renaud Lavillenie en franchissant une barre à 6m17. Depuis, il a enchaîné 13 records du monde jusqu’au 12 août dernier à Budapest, avec un "saut vers l’espace" de 6m29. Le double champion du monde et triple champion d’Europe en plein air n’a aucun adversaire à sa taille.
Il pourrait en profiter pour battre à nouveau son propre record du monde, banalisant l’exceptionnel confirme l’ancien entraineur des perchistes français Jean-Claude Perrin (il a notamment supervisé les entraînements du regretté Pierre Quinon, champion olympique de saut à la perche en 1984 à Los Angeles et de Thierry Vigneron, médaille de bronze lors de cette même épreuve olympique).
"Duplantis n’a pas de limite. C’est un homme qui lutte contre lui et l’apesanteur. Il va très vite et décolle très vite. À partir du moment où la perche est soulevée et qu’il quitte le sol, il n’y a aucune rupture et sa force est là. Toute l’énergie est dans la perche. Le saut est incrusté dans son corps. Duplantis peut s’offrir un nouveau titre", explique-t-il.
"Le pari est là, ne pas faire de faute, se qualifier de façon à pouvoir gagner lundi. Pour le record du monde ? Oui, tout est possible, mais attention, c’est un stade que je connais bien et il n’a pas que des atouts. Il y aura notamment un facteur à surveiller : la météo. Dans cette enceinte, il fait souvent chaud et humide, il peut même y avoir un peu de vent", conclut Jean-Claude Perrin.
Mais Amand Duplantis va tout faire pour rester le maître incontesté de la discipline. Il surveille d’ailleurs d’un œil très attentif l’émergence d’un concurrent coriace, le Grec Emmanouil Karalis qui avait franchi la barre de 6m08 à Zurich cet été.