OL 1:24
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avec AFP , modifié à
Vainqueur 1-0 à l'aller, Lyon a un exploit à valider contre la Juventus de Cristiano Ronaldo, vendredi, à Turin, en huitième de finale retour de la Ligue des champions. Même si la Juve a récemment remporté son neuvième titre consécutif de champion d'Italie, les Lyonnais ont des raisons de croire fermement en leurs chances. 

Battue 1-0 à Lyon au match aller, la Juventus est en équilibre très précaire avant le huitième de finale retour de Ligue des champions, vendredi à Turin, à 21 heures. Elle s'en remettra comme souvent à Cristiano Ronaldo pour éviter une élimination qui serait désastreuse. Pourquoi les Lyonnais ont-ils leurs chances face à la Juve ? Les Turinois ont certes été sacrés champions pour la neuvième fois consécutive et Ronaldo a fini la saison avec le superbe bilan de 31 buts en championnat. Mais à y regarder de plus près, les motifs d'inquiétude sont plus nombreux que les éléments rassurants. Un constat qui pousse les Lyonnais à croire à une victoire vendredi. 

La Juve déjà dos au mur par deux fois...

Lors des deux dernières saisons déjà, le club turinois s'était présenté dos au mur au rendez-vous des huitièmes de finale retour. Il y a deux ans, les choses étaient mal engagées après un 2-2 concédé à Turin face à Tottenham, et elles l'étaient encore plus après l'ouverture du score des Anglais au retour. Mais en cinq minutes, le duo argentin Dybala-Higuain avait redressé la Vieille Dame.

La saison dernière, pire encore. Battus 2-0 par l'Atlético à Madrid, les Piémontais avaient besoin d'un exploit pour aller en quarts et avaient confié cette mission à Cristiano Ronaldo. Le Portugais s'était chargé de tout, inscrivant un triplé sauvant la Juve une nouvelle fois. 

...se retrouve très vulnérable

Sur le papier, rattraper un but de retard contre Lyon, un adversaire plus modeste que Tottenham ou l'Atlético, n'est donc pas une affaire si compliquée. Mais la Juventus n'est pas en forme. Sur les huit derniers matches de la saison, le club bianconero n'a ainsi pris que huit points. Traditionnellement forte, sa défense a concédé 43 buts cette saison, dont 19 dans les dix derniers matches, une énormité.

Et l'après-confinement a montré la Vieille Dame plus vulnérable encore. La vraie inquiétude des tifosi réside dans la perte par leur club de ses habituels repères : refus de la défaite, solidité défensive, capacité à défendre un avantage. Rudi Garcia et les Lyonnais l'ont forcément remarqué. À l'aller, l'OL avait bien mené sa barque face à des Turinois déjà médiocres et il se trouve en position de force puisqu'un but marqué mettrait les Italiens en immense difficulté.

Fatigue et blessures chez les Turinois

La reprise a été intense et l'effectif déborde de joueurs blessés (Douglas Costa, Khedira, Dybala) ou rincés (Bentancur, Pjanic, Matuidi, Bonucci). Dans le meilleur des cas, les tristes performances de la toute fin de saison s'expliquent par une concentration déjà tournée vers la Ligue des champions. Dans le pire, la Juventus a vraiment les jambes très lourdes.

Victime d'une élongation à la cuisse gauche, Dybala, désigné cette semaine meilleur joueur de la saison en Serie A, est en tout cas toujours incertain. Son absence serait très handicapante pour l'entraîneur Maurizio Sarri qui, malgré les assurances de sa direction, sait qu'il joue gros vendredi. Sa première saison n'a pas eu l'éclat collectif attendu et un scudetto moyennement convaincant et deux défaites en finale de Coupe et en Supercoupe ne seront pas un bilan suffisant en cas d'échec vendredi. Mais Sarri a Ronaldo, l'homme aux cinq Ligues des champions gagnées et aux 129 buts dans l'épreuve. Même quand on a mal aux jambes et une petite mine, le Portugais est une sorte d'assurance tous risques.

L'OL a une "âme"

Reste que Lyon a des raisons de croire à l'exploit contre la Juventus. Certes, l'OL peut redouter un certain manque de rythme, avec un seul match officiel disputé depuis l'arrêt du championnat : la finale de la Coupe de la Ligue face au Paris SG, perdue aux tirs au but. Mais le club a livré un match solide et confirmé la justesse du passage en 3-5-2, un schéma qui avait beaucoup contrarié la Juve à l'aller.

Et cette finale "frustrante" perdue face au PSG a montré que cette équipe lyonnaise a "une âme", estime l'ailier Maxwel Cornet. "Nous travaillons dur tous ensemble pour aller dans le même sens pour les mêmes objectifs, Paris et maintenant la Juventus. Nous avons très bien travaillé. C'était difficile, mais nous n'avons rien lâché." 

"Perdre aux tirs au but, c'était très frustrant mais cela nous donne confiance en vue du match contre la Juventus car nous avons montré beaucoup de choses positives et il faudra s'en servir vendredi", ajoute-t-il. Les Turinois, de leur côté, ne manqueront pas de rythme mais peut-être d'essence après une fin de saison italienne éreintante, faite de matches joués tous les trois jours sous la chaleur de juillet.