Arsène Wenger, comme une odeur de fin de règne à Arsenal

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Arsène Wenger est vivement contesté par la presse britannique et les supporters d'Arsenal. © Ian KINGTON / IKIMAGES / AFP
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Les Gunners ont une nouvelle fois été balayés par le Bayern Munich (5-1), mardi soir en huitième de finale retour de Ligue des champions. Une déception de plus pour Arsène Wenger, contesté de toutes parts.

Les histoires d'amour ne devraient pas toujours finir mal. Celle entamée par Arsène Wenger avec Arsenal, il y a désormais 21 ans, a été belle, mais elle semble ne pas pouvoir échapper à la règle. Après la deuxième déculottée consécutive subie contre le Bayern Munich en huitièmes de finale de la Ligue des champions (5-1 à l'aller et 5-1 au retour), l'entraîneur alsacien, symbole des "Gunners" depuis de longues années, est contesté de toutes parts. Voici pourquoi Arsène Wenger, qui n'a toujours pas annoncé sa décision de prolonger ou non son contrat, est plus que jamais proche de la sortie.

Des résultats récents catastrophiques. Les reproches, voire les sarcasmes, durent depuis plus de dix ans. Incapable de remporter la Premier League avec Arsenal depuis 2004, Arsène Wenger ne traverse pas sa première zone de turbulences. Mais les dernières semaines ont considérablement accentué la pression sur le légendaire manager alsacien. Comme chaque année, ou presque, ses Gunners se sont écroulés après les fêtes de Noël, concédant trois défaites sur les quatre derniers matches de championnat (contre Watford, Chelsea et Liverpool).

Une série catastrophique aux conséquences immédiates : Arsenal est désormais relégué à la cinquième place et a abandonné tout espoir, encore une fois, de remporter le titre, avec 16 points de retard sur le leader Chelsea. Pire, la qualification pour la Ligue des champions est en train de s'échapper. Il ne reste désormais que la Coupe d'Angleterre (Arsenal est qualifié pour les quarts de finale) pour sauver, un tant soit peu, la saison des Gunners.

En Ligue des champions, c'est toujours la même histoire. Car ce n'est pas la Ligue des champions qui offrira un peu de baume au cœur aux supporters d'Arsenal. Humiliés à deux reprises par le Bayern Munich (5-1, 5-1), les hommes d'Arsène Wenger ont échoué à passer le cap des huitièmes de finale pour la… septième fois d'affilée. Une statistique qui résume, presque à elle seule, le recul d'Arsenal dans la hiérarchie des grands clubs européens.

Les supporters ne veulent plus de lui. La spirale infernale dans laquelle s'enfonce le club londonien se couple d'une crise inédite en coulisses. Les supporters ne cachent désormais plus leur hostilité à la prolongation du contrat d'Arsène Wenger. Un parfum de révolte a même grondé mardi soir à l'Emirates Stadium, avec des pancartes "Assez, c'est assez", ou "Pas de nouveau contrat" en tribunes. Des autocollants "Wenger out" (Wenger dehors) ont également fleuri aux abords du stade des Gunners. Sans compter les dizaines d'articles publiés ces dernières semaines dans l'ensemble de la presse britannique pour critiquer avec virulence, au mieux, les choix d'Arsène Wenger, ou pour, plus souvent, réclamer son départ.

Il a ouvert la porte pour la première fois. Face aux vents contraires, le capitaine Wenger a jusqu'ici tenu bon. Mais il a, pour la première fois, laissé planer le doute sur son avenir. "Peu importe ce qu'il se passe, j'entraînerai la saison prochaine, que ce soit ici ou ailleurs, c'est absolument certain", a-t-il déclaré à la mi-février. Une phrase sibylline qui a aussitôt été interprétée comme une manière de préparer son départ d'Arsenal. Sauf que personne, ou presque, ne connaît les réelles intentions d'Arsène Wenger. Alors, doit-il s'en aller ou ne pas s'en aller ? Telle est la douloureuse question à laquelle devra répondre, dans les prochains jours, celui qui fut autrefois un des entraîneurs les plus admirés de la planète.