Waldemar Kita Ligue 1 15:44
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Julien Froment , modifié à
Le président du FC Nantes Waldemar Kita était l’invité de Lionel Rosso dans Europe 1 Sport, samedi. S’il accepte la décision d’arrêter la Ligue 1 et la Ligue 2, le patron du club octuple champion de France propose un groupe de travail qui pourrait accompagner, à l'avenir, le ministère des Sports.
INTERVIEW

Il est l'une des voix qui portent dans le football français. Après des différends avec Roxana Maracineanu sur l'arrêt de la Ligue 1, Waldemar Kita a mis un peu d'eau dans son vin, comme il l'explique au micro d'Europe 1, samedi soir. Et le président du FC Nantes de raconter le long échange qu'il a eu avec la ministre des Sports, mardi, pour apaiser les tensions : "J’aimerais bien qu’un groupe de travail, collabore directement avec le ministère des sports car nous avons l’expérience, il n’y a pas mieux que les gens sur le terrain, dans le cœur du réacteur, au quotidien, c’est très important", défend le dirigeant.

 

"Cet échange était vraiment très positif", explique Waldemar Kita sur Europe 1. "On n’était pas d’accord sur certaines choses mais je comprends. Il est important que les présidents de club puissent échanger avec les pouvoirs publics dans ces situations difficiles."

Des propos durs contre Maracineanu

Plus tôt dans la semaine, Waldemar Kita n’avait pas mâché ses mots contre la ministre des Sports Roxana Maracineanu, chez nos confrères de L'Équipe : "Donner des leçons, ça va. (…) Cette leçon, elle est facile. Je ne fais pas de politique, mais qu’on arrête de vouloir nous apprendre comment gérer des sociétés", s’est emporté le dirigeant. "On peut aussi se demander pourquoi il n’y avait pas assez de masques. Donc chacun son truc, chacun est jugé après. Prévoir, oui, mais on n’avait pas prévu qu’on nous laisse dans la m****."

" Dans le foot, les présidents de club sont considérés comme des gens prétentieux et pédants "

Si le président des Jaune et Vert estime que la décision d'arrêter le championnat de France "a été prise trop vite" et que "peut-être que "les Allemands étaient mieux organisés que nous", Waldemar Kita "respecte la décision prise par le gouvernement même s'il serait dommage que ça reprenne ailleurs et pas en France", souligne-t-il sur Europe 1.

Le Franco-Polonais regrette par ailleurs que les présidents de club n’aient pas été assez écoutés. "Dans le foot, le sport de haut niveau, on est (considérés comme) des gens prétentieux, pédants, il y a l’argent, etc… Et c’est dommage d’avoir cette image-là. Il ne faut pas oublier que les présidents des club sont énormément investis, ils gèrent des sociétés depuis vingt ou trente ans, je me suis permis de le dire. Laissons les choses aux professionnels."

Kita contre les recours

Waldemar Kita est par ailleurs revenu sur les club qui avaient déposé des recours : "Je comprends qu’ils aient un intérêt personnel. C’est humain, mais moi je défends l’intérêt du football, pas mon club. Quand on est dans le Conseil d’administration de la LFP, on doit penser au football français et pas à son club. Je pense que le vote a été fait, que la loi ne permet pas d’être à 22 club. Si j’avais pensé à mon club, j’aurais demandé l’arrêt à la 19e journée, Nantes était cinquième, et donc européen."