belmondo boxe @CHRISTOPHE SIMON / AFP 1:03
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Axel May et Cédric Chasseur, édité par Gauthier Delomez , modifié à
La boxe a perdu l'un de ses plus illustres amateurs, lundi. L'acteur français Jean-Paul Belmondo, décédé à l'âge de 88 ans, était un grand fan de ce sport. Sur Europe 1, le champion français Tony Yoka et Michel Acariès, organisateur des plus grands combats pendant 40 ans, se souviennent de son amour pour la discipline.

La boxe a perdu l'un des siens. L'acteur Jean-Paul Belmondo, réputé pour avoir réalisé lui-même ses cascades dans ses films, est mort lundi à l'âge de 88 ans, laissant la discipline orpheline de l'un de ses plus illustres amateurs. Avant de se faire connaître du monde du 7e art, "Bébel" aurait pu entamer une carrière dans la boxe, un sport qu'il a continué de suivre toute sa vie comme beaucoup d'autres. Le boxeur Tony Yoka, champion olympique en 2016, l'avait d'ailleurs rencontré.

"Je me sentais petit à ses côtés", confie Tony Yoka

"Il y a pas mal de gens qui ne savent pas mais c'est un grand personnage de la boxe en France. Il a fait énormément pour ce sport et beaucoup pour moi", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Cela fait une dizaine d'années que je le connais, que j'ai eu la chance de le rencontrer. Il est pratiquement venu à tous mes combats. Je ne garderai que des bons souvenirs de lui quand on avait discuté, échangé. On parlait de boxe, de son ascension", se souvient le champion français. "Je mesure deux mètres, mais à chaque fois que j'étais à côté de Monsieur Belmondo, je me sentais petit parce que c'est l'homme, l'humain. Il était tellement imposant."

"Il était tout le temps au bord du ring"

Jean-Paul Belmondo s'était aussi lié d'amitié avec les frères Acariès, bien installés dans le monde de la boxe. Michel, promoteur de grands combats pendant 40 ans, partage son émotion après la disparition de l'icône du cinéma français. "Jean-Paul Belmondo, c'est presque une question de famille. On s'est fréquentés de nombreuses années, que ce soit à Paris, à Cannes... Il était au bord du ring dans toutes les régions où nous nous présentions, mon frère et moi. C'était un personnage irremplaçable", témoigne-t-il sur Europe 1.

L'ancien organisateur de combats savait que l'acteur aurait pu faire carrière dans la boxe. "C'était un sportif dans toute l'acceptation du terme parce qu'il était omnisports. Mais la boxe, la boxe anglaise, avait une place prépondérante dans la vie du club quand il était tout jeune. Il aurait pu devenir un grand professionnel, il avait les aptitudes pour. Bien sûr, la boxe, c'était sa vie. C'était une page de vie avec lui", poursuit Michel Acariès.

"Une personne qui aimait vraiment le sport et tout le sport"

L'acteur connu pour ses rôles dans l'As des as ou encore Borsalino était également un grand fan de tennis. Pendant de nombreuses années, Jean-Paul Belmondo a arpenté les allées de Roland-Garros où il ne manquait rien des rencontres sur le court central. L'ancien tennisman Henri Leconte se souvient de la présence de l'acteur dans les loges, Porte d'Auteuil. "Il était vraiment très près, quand on rentrait sur le terrain. Il était là, et il te disais le mot qu'il fallait", se rappelle le finaliste de l'édition 1988 au micro d'Europe 1.

"Il y a des moments où j'étais un peu perdu et il m'encourageait. On ne peut pas imaginer la prestance de Jean-Paul Belmondo. Quand il venait à Roland-Garros avec son blouson, j'ai l'impression qu'il avait encore son pétard, avec ses lunettes de soleil, et qu'il sortait de Peur sur la ville. Je suis triste, je suis très ému parce que c'est une personne qui aimait vraiment le sport et tout le sport", confie Henri Leconte, proche également de son fils Paul Belmondo.