Football : de retour en Ligue 1, le Paris FC ne veut pas griller les étapes
Officiellement promu en Ligue 1 grâce à son nul contre Martigues vendredi, le Paris FC nourrit de grandes ambitions, visant les "places européennes" d'ici quelques saisons. Le club de la capitale est malgré tout conscient des paliers restant à franchir dans cette optique.
Grâce à son match nul à Martigues vendredi, le Paris FC atteint dès la saison de son rachat par la famille Arnault, en novembre, son objectif d'accéder à la Ligue 1 et la capitale va bientôt retrouver le parfum inimitable des derbies.
"Renforcer l'équipe"
Dans un premier temps, le club souhaite se stabiliser dans l'élite avant de viser dans quelques saisons "les places européennes", selon Pierre Ferracci, le président historique. "Il faut commencer par éviter tout accident industriel qui consisterait à nous voir repartir en Ligue 2 dès la fin de saison prochaine", prévient le dirigeant, qui laissera sa place à l'un des enfants de Bernard Arnault en 2027, probablement à Antoine qui l'accompagne depuis le rachat.
"Certains diront que c'est une communication à la Guy Roux, reprend-il, qu'avec la famille Arnault, il y a le capital pour avoir des ambitions plus fortes, mais nous avons trop de respect pour toutes les équipes que nous allons affronter et qui sont là depuis des décennies pour tenter de nous maintenir sans brûler les étapes".
Si le PFC est en avance sur les temps de passage fixés lors de son rachat, une tâche gigantesque reste à accomplir pour répondre aux attentes. Au niveau du recrutement tout d'abord, pour assurer le maintien dans l'élite. "On va renforcer l'équipe. Voir à quels postes il faut à tout prix mettre des joueurs qui ont l'expérience pour atteindre cet objectif de façon sereine", dit Ferracci.
L'Atalanta Bergame comme exemple
Le PFC doit également passer devant le gendarme financier du football français le 19 juin, avec un budget pour la Ligue 1 qu'il aura préalablement dessiné lors d'un Conseil d'administration le 12 mai, une fois le championnat de Ligue 2 terminé.
"Nous avons encore beaucoup à apprendre, ajoute le président. L'apprentissage de la Ligue 1 n'est pas que sportif ou médiatique, il est aussi commercial et économique". D'autant que le PFC va devoir délaisser au moins temporairement son stade Charlety dans le XIIIe arrondissement dès l'an prochain et cohabiter avec l'équipe de rugby du Stade français à Jean-Bouin, mitoyen du... Parc des Princes.
Le PFC doit dans le même temps agrandir son centre d'entraînement situé à Orly pour le faire passer de 8 à 20 hectares et y abriter ses deux équipes professionnelles, masculines et féminines, ainsi que ses deux centres de formations.
Ambitieux mais prudent, Pierre Ferracci cite en exemple l'Atalanta Bergame. "Un club qui a gravi les échelons tranquillement et joue aujourd'hui les premiers rôles en Italie sans avoir le budget des clubs de Milan, de Rome ou de Turin".